Des chiffres pour commencer : 11 parties de 12 poèmes comportant chacun 27 vers irréguliers et 1 sonnet qui conclut chaque partie sauf la dernière. Ça compte pour le rythme, pour le pas, l’allant.
En chemin, nous voyons l’amoureuse au matin pimpante, les poètes amis ou lus et relus, l’amoureuse encore dans la journée, les voyages quand ils étaient cinq et qu’ils font à deux maintenant, le grand mimosa et les arbres, oliviers, cyprès, palmiers nains, troène, acacia, seringa, arbres à papillons, cerisier, et les pissenlits, les coquelicots, les iris, quand il faut quitter la maison, dire adieu au jardin après un quart de siècle. Et encore et toujours comment ça vient, la poésie, sans point d’interrogation, et s’en aller ainsi « dans l’monde », avec les amis, les enfants, les vivants et les morts, et l’amoureuse pimpante, tant que le e n’est pas encore muet, « pas tout à / fait ni tout de suite ».
Le titre de ce livre peut être lu comme la suite des précédents ouvrages de poésie de Bernard Chambaz : Été (2005), Été II (2010), Etc. (2016), Et (2020)