Le corps criblé de métaphores, un billet de loterie dans une poche, une lettre de suicide dans l'autre, je pars à la rencontre de mon destin comme d'autres vont à la guerre, prêt à subir d'essentielles métamorphoses. Porté disparu bien malgré moi, je succombe à des fièvres de couleurs ivres, m'expose à des attentats mentaux dont on ne meurt jamais. Condamné toute une vie à porter des vêtements trop grands, j'abandonnerai mon âme usée aux objets perdus en priant pour que personne n'ait la mauvaise idée de la récupérer.