Quatrième de couverture :
A bord du luxueux Train bleu qui emmène ses passagers de Londres à la Riviera, la fille d’un millionnaire est sauvagement assassinée et ses bijoux volés. La piste du Marquis, un célèbre voleur de joyaux, est aussitôt privilégiée. Mais cela ne satisfait pas Hercule Poirot qui, se trouvant à bord par le plus grand des hasards, va examiner de près l’entourage de la jeune femme…
Encore une intrigue qui démarre à bord d’un train prestigieux et une enquête complexe pour Hercule Poirot car on sent dès le début, dans la mise en place des personnages, que l’assassinat de Ruth Van Aldin et le vol des célèbres rubis « Coeur de feu » sont à la fois liés et dissociés. Amour réel ou intéressé, héritage en forme d’ascenseur social, cupidité, goût immodéré pour les potins, voilà quelques-uns des ingrédients qui font la sauce de cette intrigue qui demandera du temps et de la patience à Hercule Poirot. Le lecteur croit saisir des fils, deviner des faits concernant le meurtre mais la vérité sera plus compliquée qu’il n’y paraît. Ici le détective belge est seul, certes il a des liens avec la police française mais il n’est pas assisté par le capitaine Hastings. Comme souvent, le cher homme va se laisser attendrir par deux personnages féminins dont il espère bien voir le bonheur avec la résolution de l’enquête. Comme souvent aussi, les apparences seront trompeuses et il faudra toute la sagacité et l’expérience de Poirot pour démasquer le’s) coupable(s).
« – Je suis Hercule Poirot.
– Monsieur?
– Vous ne connaissez pas ce nom?
– Je ne l’ai jamais entendu, dit Hippolyte.
– Permettez-moi de vous dire que vous avez reçu une mauvaise éducation. C’est celui d’un des grands hommes de ce siècle. »
« À leur arrivée, ils trouvèrent Poirot qui les attendait. Comme il faisait chaud, il était vêtu d’un costume de toile blanche, et il portait un camélia à la boutonnière.
— Bonjour, mademoiselle. J’ai l’air très anglais comme ça, vous ne trouvez pas ?
— Vous êtes très élégant, répondit Katherine avec tact.
— Vous vous moquez de moi, dit Poirot gaiement. Mais cela n’a pas d’importance. Papa Poirot rit toujours le dernier. »
« – Vous êtes déjà venu sur la Riviera, George ? demanda Poirot à son valet de chambre, le lendemain matin.
George était un personnage au visage de bois, plus anglais que nature.
– Oui, monsieur. Je suis venu ici il y a deux ans, lorsque j’étais au service de lord Edward Frampton.
– Et aujourd’hui, murmura son maître, vous êtes ici avec Hercule Poirot. Quelle promotion ! »
Agatha CHRISTIE, Le Train bleu, traduction révisée de Etienne Lethel, Le Masque poche, 2012
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Comme vous pouvez le constater, il n’y a guère ici d’engouement pour la rentrée littéraire et les billets déjà programmés pour les prochaines semaines n’y arrangeront rien…