Ma belle, mon adorée, je m’ennuie de toi à mourir. Tout est vide, je n’ai que tes vêtements à embrasser. Ton corps, tes yeux, ta bouche, toute ta présence me manquent. Tu es la seule, je t’aime de toute éternité. Toutes les détresses que j’ai subies ne sont rien. Mon amour, notre amour les brûle. Quand tu reviendras, je veux te parer merveilleusement. Donne-moi la taille pour les pyjamas (!!!). Je veux pour toi tout ce qu’il est possible d’avoir, tout ce qu’il y a de plus beau. Reste le moins longtemps possible absente. Reviens vite. Sans toi, je ne suis plus rien. Tous les autres désirs je les réalise en rêve. Le désir que j’ai de toi, je le réalise dans la réalité. Il absout la réalité.
Lettre de Paul Eluard à Gala (Helena Dmitrievna Diakonova)
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