Lire un nouveau roman d'Ogawa Ito, c'est toujours un grand délice, rare et précieux.
Celui-ci m'a particulièrement touché tandis qu'il interroge sur la mort, c'est-à dire sur la vie.
Shizuku, le personnage central, frappée par un cancer en phase terminale, décide de passer ses derniers moments sur une île japonaise. Il s'y trouve une maison spécialisée dans cet accueil, entourée de citronniers. C'est là qu'elle va réaliser son rêve d'enfant : avoir un chien! Ce sera Rokka, qui l'accompagnera lors de ses promenades, de ses rencontres, de ses émotions. Si fortes quand elles sont sur le point de s'éteindre.
La responsable de l'établissement, Madonna, fait toujours tout ce qu'elle peut pour que ses pensionnaires passent les meilleurs instants possibles en sa compagnie et surtout les uns avec les autres.
Qu'est-ce qui fait vibrer quand on approche de la fin? Ces gourmandises sûrement, cachées dans les toutes petites choses de la vie, comme dans ce repas discret que représente le goûter. Ogawa Ito sait émouvoir avec un souffle, un chuchotement, une lumière ténue à nulle autre pareille.
Alors, je souhaite lui dire merci. Du fond du coeur merci, d'entrouvrir ces portes vers l'au-delà de nous même pour mieux revenir à soi. Avec la force éternelle retrouvée. Vivement le prochain!
Pour vous convaincre de son talent, en voici quelques bribes glanées au fil de la lecture ;