Owen Freeman, Dan Mumford, ISE, Eugenio Recuenco

Publié le 04 août 2008 par R0udy

Et autant d'horizons à explorer dans le dossier graphisme totalement non-hebdomadaire de la semaine, je vais donc entrer directement dans le vif du sujet et vous épargner mes interminables et fortuites introductions avec les travaux d'Owen Freeman, un illustrateur en herbe basé à Los Angeles. L'association d'un trait peaufiné et extrêmement dynamique à des palettes de couleurs judicieusement malsainissantes rend sa trentaine de dessins particulièrement intéressante :

 

 

 

 

 

Les réalisations de Dan Mumford sont quand à elles plus organiques, clairement moins torturées en raison de leur abstraction, mais l'horreur latente qu'elles hébergent rejoint celle qui se tapissait chez Freeman.

Goûtons une nouvelle fois à la douceur de l'expérimental chez l'incroyable ISE, un graphiste thaïlandais croisé par hasard sur l'intarissable réseau Behance, dont l'aspect quasiment sucré des premiers dessins rappelait la patte de Raphaël Vincenzi, l'illustrateur belge responsable de My Dead Pony que j'avais bloggé il y a deux éternités, avant de dériver dans un singulier maelstrom d'univers et d'objets :

Concluons ce dossier en quittant l'infinie créativité du graphisme au profit de la nécessaire ingéniosité des photographies de l'ibérique Eugenio Recuenco, l'absolu et incontestable meilleur photographe de mode que je connaisse. Ses approches constamment renouvelées surprennent à chacun du petit millier de clichés hébergés sur son book, scrutant d'un oeil vorace et amusé les grandes époques du cinéma et de la couture :

J'offre toutefois deux ultimes découvertes aux courageux ayant parcouru ce dossier de bout en bout : la page Behance de Vika Prokopaviciute, un peintre aux toiles plus complexes encore que son nom, et celle de Sasha Grigorev, un designer responsable de quelques créations sympathiques ; respectivement auteurs de ceci :

 

et cela :

Voili voilà. Je conseille également aux mélomanes en manque de réconfortantes ambiances hivernales dans cette interminable fournaise augustine l'écoute de Jukebox, le dernier disque de Chan Marshall, un réel voyage à New-York casé dans 47 minutes de rock indépendant.