Très chouette découverte que ce livre de Michael Christie qui invite le lecteur au cœur des arbres, dans une histoire familiale circulaire qui traverse les XXe et XXIe siècles.
Tout commence en 2038 dans une île préservée, où des arbres millénaires existent encore. C'est devenu un divertissement touristique pour les super riches qui viennent prendre des selfies devant quelques survivants. Car partout ailleurs, les arbres ont disparu, la poussière balaie les continents et les humains s'étouffent. Jake Greenwood a de la chance, elle travaille comme guide sur cette île. Etudiant les arbres depuis son plus jeune âge, elle fait partie du personnel surqualifié de Greenwood Island. Tiens, comme elle ! C'est ce que son ancien ami Silas tente de lui faire comprendre : elle pourrait réclamer la propriété de l'île et sortir de ses dettes, il lui en apporte des preuves. Et voici comment le lecteur se retrouve à remonter l'histoire de génération en génération jusqu'en 1908, origine de la famille Greenwood. Ceci, avant de repartir dans l'autre sens jusqu'en 2038, en refermant, histoire après histoire, les questions ouvertes.
C'est une saga familiale avant tout, avec ses secrets et ses surprises. Une histoire aux rythmes divers selon le personnage concerné, qu'il traverse le pays avec un bébé dans les bras en 1934 pendant la crise de 29, la grande dépression, ou qu'il milite dans des groupes écolos dans les années 70. Tous ont en commun, non pas les mêmes ancêtres mais un amour des arbres, qui s'exprime de façons diverses.
Un roman qui se dévore, où je ne me suis jamais ennuyée, qui traite de façon très fine le rapport au monde et à l'autre. Un roman plein d'espoir, avec l'écologie au cœur.
608 pages chez Albin Michel