Dans cette perspective, elle vient de lancer un programme dédié, qui reprend une partie des principes des firmes de « venture capital », à l'exclusion notable, toutefois, de leur dimension de fonds. Il reste donc plutôt une sorte de club privé, réservé à quelques membres triés sur le volet pour leur compétence et leur expérience dans la création d'activité, leur expertise sectorielle, leur réseau de relations, leur influence… qu'ils mettent au service des porteurs de projets ayant choisi les prestations de Seedrs.
Concrètement, la mission de ces partenaires se répartit sur plusieurs volets. En amont, ils sont d'abord encouragés à soumettre la candidature des jeunes pousses qu'ils identifient au sein de leur cercle. En phase de développement, ils s'engagent ensuite à assurer un accompagnement et un support opérationnel des entrepreneurs, selon leur spécialité. Enfin, ils doivent également contribuer à promouvoir les campagnes de crowdfunding de leurs poulains, de manière à optimiser leurs chances de succès.
En contrepartie de leurs efforts, les membres du programme auront la satisfaction symbolique d'accroître leur visibilité, notamment à travers la participation à des événements publics, et de s'intégrer dans une communauté aux centres d'intérêt proches des leurs. Dans un registre plus pragmatique, ils bénéficieront d'un accès privilégié aux rondes d'investissement ainsi que d'une rémunération directe (au minimum de 1 500 livres sterling) pour chaque dossier dont ils aident à faire aboutir la levée de capitaux.
Plus d'une décennie après sa naissance et quelques mois après son acquisition par l'américaine Republic, Seedrs introduit une véritable innovation dans un domaine qui semblait s'être un peu endormi après ses débuts tonitruants (les 2 milliards de livres traités sur son site à ce jour ne paraissent d'ailleurs pas faramineux). Elle s'inscrit en outre dans une ouverture vers une offre de service enrichie et diversifiée, qui complète utilement un produit jusqu'alors (trop ?) focalisé sur les besoins financiers des startups.