Trois nouvelles expositions au Consortium de Dijon, rue de Longvic, depuis le 1er juillet 22 et jusqu’au 23 janvier 2023. ( plus la sélection française de la collection du Consortium Museum) Du mercredi au dimanche de 14 à 18h et vendredi 14-20h.
Franchement, pour ma première visite en expo après un été de privation (bloquée à la maison pour raison familiale), j’ai jubilé!! Cet état de manque a peut-être exagéré mon enthousiasme! Tant pis! ou tant mieux!
J’ai donc jubilé devant les oeuvres de Tschabalala Self! D’une toile à l’autre, cette jeune noire américaine m’a mise devant une véritable chorégraphie de grands corps follement séduisants: dégingandés, élégants, drôles, sensuels… Ces grandes silhouettes découpées, sur fonds monochromes et aplats colorés, sont faites d’assemblages de tissus ou de pièces d’habillement. En plus, la machine à coudre, comme un crayon, a dessiné, ici et là, des lignes de petits points qui virevoltent sur les textiles. Passionnante association de peinture, couture, découpages, graphismes, matière…
extrait extraitQuelle allure, ces grands personnages noirs! Déstructurés, disproportionnés, déformés, morcelés…Mais avec quelle maîtrise, la plupart du temps! Parfois mis en scène parmi des éléments de mobilier (tapis, lampadaire…) et des motifs de carrelages, souvent dédoublés par leur propre ombre, ils dansent, chantent, s’accouplent… Et l’humour n’est jamais loin avec Tschabalala. Il y a même un côté défilé de mannequins ou photos de mode! Ces femmes et ces hommes donnent quelque fois l’impression de chercher la pose! Et les choix de tissus ou habits sont faits minutieusement. (voir aussi la vidéo dans la mezzanine, à propos d’une performance de Tschabalala)
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Roland Topor expose également. Ses peintures sont surréalistes, à la mode de son époque. Un peu « has been » à mon goût et si les sujets sont à regarder de près, la technique picturale, pour moi, n’est pas extra! Ses dessins ou gravures sont intéressants, parfois. Drôles ou gores. J’en ai retenus quelques uns. Roland Topor, un personnage, une époque. Pas vraiment art contemporain.
The Drawing Centre Show, c’est juste un long alignement de dessins (tirages numériques), entre formats A1 et A4, sur les murs de deux grandes salles. L’écart entre le plaisir, le travail et la réflexion qu’ont montré les curateurs lors de ce choix, et l’indifférence que peut ressentir le public devant une telle exposition est flagrante.
On se croirait dans une salle des fêtes à la suite d’un concours de dessins proposé au centre aéré du village……
Prenez malgré tout le temps de longer tranquillement ces murs de feuilles de papier! Vous y dénicherez des oeuvres très intéressantes. Les noms d’auteurs sont un peu compliqués à trouver (volontairement!!), je vous préviens.
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