Chronique de la sécheresse #2

Après plusieurs semaines d'un soleil de plomb Il pleut en finistère et en 24h en plein mois d'aout on passe sur un paysage automnal, sur les chataîgners et bouleaux la sécheresse arrosée révèle des couleurs d'octobre. Signes des temps, la prise de conscience est là et les enseignes de bricolage sont en rupture de stock de bacs récupérateurs d'eau de pluie !!

La semaine dernière nous évoquions les difficultés de déplacement sur le Rhin à sec : bel exemple de résilience, le gouvernement fédéral  allemand est en train de pondre quelques décrets pour favoriser le développement du fret ferroviaire. Les milliardaires de leur coté peuvent continuer à voler en jet privé , mais n'arriveront pas à masquer leurs déplacements : Suzanne Vergnolle, spécialiste du droit du numérique, travaille sur la protection de la vie privée et des données personnelles en Europe et aux États-Unis. Elle explique dans un édito du Monde que la publication de ces données relève du droit à l'information et du droit environnemental.

La pluie est là, en force

comme l'évoquaient les nombreux rapports des scientifiques du GIEC depuis des décennies, les catastrophes s'enchaînent, à la sécheresse historique succède une série d'évènement orageux d'une brutalité inédite.  À Paris, les stations de métro absorbent des rivières urbaines , tandis que le Sud de la France essaie d'encaisser tant bien que mal un épisode climatique qui tend à se banaliser.

Mais de manières inégale : même la géoingénierie est en panne

En Chine, Le Yansgté à sec : tandis que dans certaines parties du pays les pluies torrentielles sont à l'oeuvre, sur le cours du Yangsté,  dont  le bassin accueille plus de 400 millions de personnes,  à savoir  tiers la population Chinoise, des villages n'ont plus d'eau et les récoltes sont en danger. Coeur de la ville de Wuhan, le fleuve y est  à son plus bas niveau depuis le début des enregistrements hydrologiques. Le fameux méga barrage des 3 gorges doit comme les autres restreindre sa production électrique, notamment par le biais de rationnement des industries de la province du Sichuan,  en raison du faible niveau des eaux. Il fait tellement sec au dessus du ciel de ces régions situées au pied de l'Himalaya que les techniques d'ensemencement du ciel par projection de tiges d'iodure d'argent, utilisées en Chine depuis les années 40 et notamment lors des Jeux  Olympiques de Pékin en 2008,  ne peuvent plus fonctionner.