Propos introductif à l'occasion du repas d'anniversaire de Maître Doan

ANNIVERSAIRE DE DOAN LE 19 AOUT 2022

Je voudrais vous dire un mot sur la concentration.

Certains d’entre vous ont sans doute remarqué qu’il m’arrive d’hésiter, ou de me tromper, voire d’oublier un mouvement dans nos enchaînements de chicong ou de tai chi.

Je me suis demandé pour quelles raisons je commets ce genre d’erreur.

Nous savons que le chicong et le tai chi chuan comportent trois dimensions. Sans entrer dans le détail, pendant les cours nos efforts portent sur :

1. Le travail du corps : la souplesse, la puissance musculaire, la résistance physique…
2. La technique : la précision et la recherche des « gestes justes » en harmonie avec  la respiration.
3. Et le développement mental par la mémoire des enchaînements en essayant d’être en harmonie avec le groupe.

Le concentration, qui s’applique bien sûr aussi aux précédentes (au corps et à l’esprit), fait partie de cette dernière dimension du développement mental.

La concentration est à mes yeux une qualité essentielle :

• Parce qu’elle nous oblige à faire preuve de constance dans la recherche de la stabilité ; alors que tout autour de nous favorise le changement permanent et l’instabilité émotionnelle.
• Elle fait appel à la persévérance qui est la clé du progrès de notre pratique dans la durée.
• Elle entretient le goût de l’effort, qui a toujours tendance à s’affaiblir, suivant en cela notre penchant naturel vers la recherche du confort du corps et de l’esprit.

Dans la pratique de nos deux disciplines, ces trois vertus de la concentration - la constance, la persévérance et le goût de l’effort – ont à leur tour deux directions :

- un versant tourné vers l’intérieur de nous-mêmes en développant certaines qualités morales : la patience, l'humilité et la joie de vivre.

-  l’autre versant tourné vers l’attention à autrui  à travers des attitudes telles que le respect des autres, la loyauté et la générosité.

Alors pourquoi est-ce que je commets ces petites erreurs ?

Je crois que c’est parce que, plus les années de pratique augmentent, et plus je dois faire preuve de persévérance pour éviter le relâchement de l’esprit. Et parce que à cause de l’âge, je dois me concentrer un petit peu plus à chaque séance pour préserver ce que j’ai appris.

Mais aussi parce que, par manque de concentration, je perds parfois le fil intérieur de ma pratique. Mon esprit se laisse distraire, je me mets à penser à autre chose, je ne suis plus attentif au groupe…

La réponse à la question, est toute simple. C’est par la concentration que je dois continuer à puiser à l’intérieur de moi-même, l’énergie nécessaire pour persévérer.

Pour mon bien-être physique et psychique certes, mais aussi pour le plaisir de continuer longtemps à pratiquer ensemble.

Le cours du Jardin des Plantes est une école de la vie ; qui va bien au-delà du désir de  préservation de ma santé; des bienfaits que cette pratique m’a apportés sur les plans physique, psychique et des évolutions positives dans mes relations aux autres.

C’est l’école de l’humilité et de la reconnaissance de mes propres faiblesses.

C’est l’apprentissage de l’éternel recommencement : l’expérience des erreurs me ramène au début de ma pratique. Pour mieux persévérer.

Je remercie Doan de m’avoir montré la voie de la concentration, que j’essaie d’appliquer dans tous les domaines de ma vie.

ANNIVERSAIRE DE DOAN LE 19 AOUT 2022

Je voudrais vous dire un mot sur la concentration.

Certains d’entre vous ont sans doute remarqué qu’il m’arrive d’hésiter, ou de me tromper, voire d’oublier un mouvement dans nos enchaînements de chicong ou de tai chi.

Je me suis demandé pour quelles raisons je commets ce genre d’erreur.

Nous savons que le chicong et le tai chi chuan comportent trois dimensions. Sans entrer dans le détail, pendant les cours nos efforts portent sur :

1. Le travail du corps : la souplesse, la puissance musculaire, la résistance physique…
2. La technique : la précision et la recherche des « gestes justes » en harmonie avec  la respiration.
3. Et le développement mental par la mémoire des enchaînements en essayant d’être en harmonie avec le groupe.

Le concentration, qui s’applique bien sûr aussi aux précédentes (au corps et à l’esprit), fait partie de cette dernière dimension du développement mental.

La concentration est à mes yeux une qualité essentielle :

• Parce qu’elle nous oblige à faire preuve de constance dans la recherche de la stabilité ; alors que tout autour de nous favorise le changement permanent et l’instabilité émotionnelle.
• Elle fait appel à la persévérance qui est la clé du progrès de notre pratique dans la durée.
• Elle entretient le goût de l’effort, qui a toujours tendance à s’affaiblir, suivant en cela notre penchant naturel vers la recherche du confort du corps et de l’esprit.

Dans la pratique de nos deux disciplines, ces trois vertus de la concentration - la constance, la persévérance et le goût de l’effort – ont à leur tour deux directions :

- un versant tourné vers l’intérieur de nous-mêmes en développant certaines qualités morales : la patience, l'humilité et la joie de vivre.

-  l’autre versant tourné vers l’attention à autrui  à travers des attitudes telles que le respect des autres, la loyauté et la générosité.

Alors pourquoi est-ce que je commets ces petites erreurs ?

Je crois que c’est parce que, plus les années de pratique augmentent, et plus je dois faire preuve de persévérance pour éviter le relâchement de l’esprit. Et parce que à cause de l’âge, je dois me concentrer un petit peu plus à chaque séance pour préserver ce que j’ai appris.

Mais aussi parce que, par manque de concentration, je perds parfois le fil intérieur de ma pratique. Mon esprit se laisse distraire, je me mets à penser à autre chose, je ne suis plus attentif au groupe…

La réponse à la question, est toute simple. C’est par la concentration que je dois continuer à puiser à l’intérieur de moi-même, l’énergie nécessaire pour persévérer.

Pour mon bien-être physique et psychique certes, mais aussi pour le plaisir de continuer longtemps à pratiquer ensemble.

Le cours du Jardin des Plantes est une école de la vie ; qui va bien au-delà du désir de  préservation de ma santé; des bienfaits que cette pratique m’a apportés sur les plans physique, psychique et des évolutions positives dans mes relations aux autres.

C’est l’école de l’humilité et de la reconnaissance de mes propres faiblesses.

C’est l’apprentissage de l’éternel recommencement : l’expérience des erreurs me ramène au début de ma pratique. Pour mieux persévérer.

Je remercie Doan de m’avoir montré la voie de la concentration, que j’essaie d’appliquer dans tous les domaines de ma vie.