L’établissement de normes sera la clé du succès futur du métaverse

Les normes de programmation communes ne sont pas nouvelles dans le monde numérique – après tout, Internet repose en grande partie sur de telles normes. Le développement de l’un de ses plus influents, le protocole de transfert hypertexte (HTTP), a commencé avec Tim Berners-Lee au CERN en 1989 et a été conçu pour simplifier l’échange de données. Cette conception était délibérée, abaissant la barrière d’adoption pour l’autre création novatrice de Berner : le World Wide Web. On pourrait dire que sa stratégie s’est avérée quelque peu réussie.

HTTP a évolué à travers plusieurs itérations avant d’arriver à sa première version standardisée en 1997, HTTP/1.1. Ce socle standardisé était la clé de l’expansion du cyberespace et essentiel pour interagir les uns avec les autres de la manière que nous tenons pour acquise. L’interopérabilité sur le Web a permis le flux sans entrave d’informations à travers les frontières, les appareils et les infrastructures.

L’évolution du World Wide Web offre des leçons importantes pour le développement d’un métaverse décentralisé et comment le développement de normes de jetons peut favoriser l’adoption et le succès à long terme. À mesure que l’industrie mûrit, il semble de plus en plus probable que plusieurs chaînes de blocs, plutôt qu’une seule, deviennent le statu quo de l’industrie. Les normes de jetons qui donnent la priorité à l’interopérabilité entre ces différentes chaînes de blocs et plates-formes métaverses seront la clé du succès à long terme, mais que devraient exactement impliquer ces normes et comment pouvons-nous favoriser un accord commun entre les communautés dans une industrie aussi diversifiée ?

Établir la norme

La normalisation se présente sous plusieurs formes. La standardisation peut être physique, comme le Mandat USB-C dans l’Union européenne, ou abstrait, comme dans le cas d’Internet. Les normes revêtent une importance particulière pour les blockchains car elles permettent une communication efficace entre les protocoles.

Les protocoles de blockchain commencent maintenant à ressembler à des États-nations, avec de plus grandes chaînes comme Ethereum ayant leur propre population, économies et normes de jetons, telles que ERC-20, ERC-721 et ERC-1155. Ceux-ci peuvent être efficaces et remplir leurs fonctions prévues lors de l’utilisation de la blockchain Ethereum. Cependant, il est très difficile de transférer des actifs d’une blockchain à une autre, un peu comme les villes sans autoroutes entre elles.

L’internet décentralisé peut être actuellement compris comme un ensemble d’États séparés, plutôt qu’un territoire unifié. Par exemple, Décentralisé est un territoire virtuel différent de Le bac à sable, et il n’existe aucun moyen simple de communiquer entre les deux écosystèmes différents, sans parler d’une multitude d’autres plates-formes métavers décentralisées. Pourtant, sans cadre commun pour permettre le transfert de valeur entre ces différents écosystèmes métaverses, leur potentiel est cloisonné et fondamentalement limité.

Partager le même ADN fondamental

Un jeton non fongible (NFT) implique la provenance de la propriété, mais sans une méthode appropriée pour suivre son parcours entre les chaînes, il n’y a vraiment aucun moyen de savoir si quelqu’un a interféré avec votre jeton. Les normes de métadonnées s’appliquent dans ce cas, régissant cette zone grise entre les chaînes et fournissant aux constructeurs des garde-fous dans lesquels la créativité peut se déplacer.

Prenez par exemple HTML, CSS et XML, qui permettent tous aux développeurs de créer des sites Web uniques en plus de HTTP. Cela signifie que même si une page Web peut être écrite dans la langue parlée d’un territoire numérique, pour ainsi dire, elle partage le même ADN fondamental que toutes les autres pages. Les métadonnées sur HTML permettent spécifiquement aux utilisateurs de définir les caractéristiques de l’ensemble de données comme l’auteur ou les mots-clés.

Une norme inter-chaînes (métadonnées) garantirait que l’économie de propriété des NFT adhère aux principes universels de transparence, de flexibilité et de liberté individuelle. Les métadonnées supprimeraient le besoin de confiance car elles indiqueraient l’approbation réglementaire, l’encodage de la propriété intellectuelle, les lois sur la confidentialité et d’autres propriétés clés.

Appelez-moi un technocrate

L’éthos de Internet 3.0 – créer une version plus démocratique, plus juste et appartenant à l’utilisateur de notre Internet – s’accompagne de ses propres défis dans l’établissement de normes de jetons communes. D’une part, cela exige que la conception des normes pour le Web3 soit dirigée par la communauté.

Des organisations comme La Fondation Web3 sont à l’avant-garde d’une telle approche. La Fondation Web3 compte aujourd’hui plus de 450 membres différents, dont des organisations à but non lucratif, des universités, des entités gouvernementales et un nombre croissant d’individus. C’est le pendant ascendant de la World Wide Web Consortium (W3C), qui élabore des spécifications et des lignes directrices pour les technologies Web2 interopérables.

De manière significative, des normes d’interopérabilité Web3 correctement formulées peuvent compléter les langages spécifiques à un domaine (DSL) pour permettre la portabilité de l’utilité à travers les chaînes et les écosystèmes. Ceci est particulièrement pertinent pour NFT liés à l’âme ou même des plateformes comme Protocole de preuve de présence, qui récompensent les utilisateurs avec un actif numérique unique qui indique l’achèvement d’une étape importante dans le jeu ou la participation à un événement virtuel. L’intégration de métadonnées dans ces types d’actifs et leur association avec des identifiants décentralisés (DID) seront la clé du succès d’un métaverse décentralisé interopérable, augmentant la synergie entre les différentes blockchains et leurs communautés.

Par exemple, Service de nom Ethereum (ENS) peuvent être utilisés comme DID, présentant un excellent exemple de réseau d’identité sans confiance et sans confiance. Les domaines ENS fonctionnent sur la norme EIP-721, ce qui signifie que les enregistrements “.eth” se déplacent de la même manière que les NFT, et pourraient fournir une base sécurisée et une large souveraineté des données nécessaires à la construction d’une “ville intelligente”. Cependant, sans une norme de jeton interopérable, une telle “Smart City” ne pourrait fonctionner que sur Ethereum et ne pourrait pas effectuer de transactions avec une ville construite sur À pois.

Ce n’est que le début de ce que les normes symboliques pourraient réaliser dans le métaverse. Un autre avantage important réside dans l’intégration des normes MIME (Multipurpose Internet Mail Extension). En insérant des informations MIME dans les métadonnées des fichiers audio ou des modèles 3D en chaîne, nous pourrions faciliter l’échange d’éléments qui définissent un personnage dans le jeu, comme des effets sonores ou des vêtements numériques dans différents écosystèmes de jeu et de métaverse.

Travailler ensemble pour l’avenir

Jusqu’à ce qu’une norme de jeton interopérable soit développée, le transfert de métadonnées entre différentes chaînes de blocs, plates-formes métaverses et écosystèmes de jeu sera fondamentalement limité. L’industrie Web3 dispose d’un vivier diversifié et profond de talents qui peuvent travailler ensemble pour faire du développement d’une telle norme un succès.

Comme le montre le développement d’autres technologies telles qu’Internet, les normes d’interopérabilité sont cruciales pour l’intégrité et l’adoption. Dans une industrie où la communauté et la collaboration sont essentielles, travailler ensemble pour développer de telles normes sera indispensable à la progression.

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