En ce moment, j'enchaîne les posts : un peu de temps libre mais une volonté surtout de rattraper le retard accumulé par les vacances. Et puis, l'actualité musicale est pour une fois loin d'être calme avec, en pleine période estivale, quantité de nouvelles sorties. Si hier, je vous parlais de la claque Viagra Boys, aujourd'hui, c'est une deuxième sommation avec l'électro-rock aux rythmiques martiales de Working Men's Club. Si le premier album des mancuniens avait déjà créé le buzz avec quelques titres bien sentis et efficaces, il avait tendance à s'éparpiller, les amateurs de post-punk et de dark wave avaient parfois du mal à s'y retrouver totalement. Ce deuxième disque plus homogène, mieux produit, les propulse direct parmi les formations qui comptent. Pas de morceaux plus faibles ici, un son qui tabasse sévère mais plus subtil qu'il n'y paraît, très travaillé avec plusieurs couches de guitares et de synthé superposées. En deux jours, voici présentés mes deux albums du moment, sur lesquels je reviens souvent, surtout celui des anglais - le son des eighties, on ne se refait pas. On pense à un improbable croisement entre Joy Division et les Chemical Brothers. Le leader Sydney Minsky-Sargeant n'a que vingt ans et on est bluffé par tant de maturité et de maîtrise musicales à son âge. Il a réussi à créer son propre son, mélange d'influences savamment digérées, en provenance de Manchester surtout. "Fear Fear" est assurément un classique de son époque.