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La campagne de John McCain vit peut-être ses derniers jours. Tout semble s'accélérer. Il a été conduit à reconnaître ses difficultés dans la collecte des fonds. Des membres de son équipe de campagne indiquent continuer sans traitement.
Au début de la primaire au sein du parti Républicain, l'avance prise par McCain paraissait décisive.
Dés la campagne de 2000, il avait marqué son territoire. A cette époque, il avait été le seul à s'opposer à GW Bush. Puis, il avait fait preuve d'un parcours sénatorial habile témoignant la solidarité dans la différence.
Sa solidarité n'a fait défaut à aucun vote sur les priorités de GW Bush.
Mais il a su garder sa différence sur des dossiers majeurs dont l'éthique et la réforme des cercles de pouvoirs de Washington. Si bien que la défaite de novembre 2006 ne fut pas la sienne. Bien davantage, parmi les premières mesures adoptées par les Démocrates, il a pu publiquement se féliciter de les voir le rejoindre dans certaines de ses anciennes propositions.
Et pourtant, en dépit de tels atouts, ces dernières semaines, l'avenir de McCain s'assombrit. Pourquoi ?
Chaque présidentielle américaine est un pari sur la personnalité attendue par l'opinion.
Le tempérament de McCain n'est pas celui d'un communicateur.
Il vit dans la gestion et moins dans les symboles. Il incarne les passerelles avec les démocrates et non pas le parti Républicain sans concurrent. Il est culturellement loin de sa base républicaine qui ne partage ni ses états d'âme ni ses débats " philosophiques ". Il donne le sentiment de vivre dans la nostalgie là où les Républicians attendent un leader qui réinvente les " années splendides ".
La fin de campagne pour McCain semble s'approcher.