La nuit, ses mugissements résonnent dans l’obscurité, comme des points de suspension qui séparent les espaces dévolus à la pluie. Adultes, enfants, vieillards, chiens errants : tous l’entendent à un instant ou l’autre, comme dans un songe éveillé et tous, chaque fois, serrent les dents pour ne pas crier ou ne pas pleurer trop fort. Mais toujours la pluie revient, douce et régulière comme une sonate de Beethoven au clair de lune. Et dans les interlignes créés par les meuglements qui s’interrompent, le sommeil redevient possible.