"' 'Faudrait vraiment pas, ce serait tout simplement catastrophique".
Ce sont les mots exacts que je disais à un ami, la veille de l'élection de Donald Trump comme 45ème président des États-Unis, en 2016, quand cet ami me disait, "...y a quand même des chances qui soit élu..,"
Et ce le fût entièrement. Catastrophique.
Un autre ami, anglophone celui-là, me textait hier, 6 ans après la pire erreur présidentielle depuis la naissance du pays, "Donald Trump is now a flight risk".
C'est une semaine tout simplement nucléaire que vient de vivre l'ancien président. Des agents du FBI ont investi sans sa présence et perquisitionné sa luxueuse résidence secondaire de Mar-A-Lago afin de mettre la main sur des documents qu'auraient "volé" DJT, à sa sortir de la Maison-Blanche. Trump et ses bénéouiouis ont sauté sur l'occasion pour se qualifier de martyr. La fameusement irresponsable et criminelle station de télévision Fox a diffusé les infos personnelles du juge qui a approuvé le raid et des agents du FBI, les adresses et les noms, et présenté des photos truquées à la télévision comme si nous étions en Russie. La gars qui a chauffé la foule pour démolir le Capitol, le 6 janvier 2021, a repratiqué le même art, et au moins un désaxé s'est pointé dans des bureaux du FBI de Cincinnati, complètement armé, afin d'y faire du mal. Heureusement, tout le monde est maintenant prêt à déjouer la folie.
C'est une chose que l'orangé président aura fait de bien, nous garder toujours prêt à parer l'incompréhensible.
Le FBI n'a jamais eu autant de menaces de mort contre son personnel. Si malade est ce pays.
Ce qui est aussi extraordinairement grave.
Les États-Unis sont ils devenus la Russie en ce sens que si votre parti est au pouvoir, le parti adverse devra forcément trouver ses leaders en tôle, d'élections en élections ?
On dit qu'il aurait enfreint de très graves lois d'espionnage. Le FBI n'aurait pas risqué une intervention si il n'était pas certain d'y trouver du gravement compromettant. Pas après que l'ancien président ait survécu deux tentatives de destitution. On ne pouvait plus se permettre de perdre la face, face à Trump.
Fallait vraiment pas que Trump soit président. Le mal est fait. Les États-Unis sont gravement malades pour encore un bon bout de temps.
La cicatrice sera visible et aura tout fragilisé. La démocratie, en premier.
Ce qui est bien, au moins, est qu'on sent que le château de cartes s'effondre proprement. C'est un certain soulagement.
Ce nécessaire effondrement fera naître une possible saine relève.