Les sorcières du passé semblent faire leur retour, non pas sur un balai, dans des messes noires ou sur des bûchers, mais dans la culture populaire et comme nouvelle figure féministe. Dans une interview récente, la candidate malheureuse aux primaires écologistes Sandrine Rousseau a déclaré : « Le monde crève de trop de rationalité […], je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR [des centrales nucléaires]. » C’est ainsi l’ancien débat sur les limites et les dangers de la rationalité qui ressurgit à la faveur des questions contemporaines sur le genre, l’environnement et la science, où la sorcière incarne les forces de la nature, de l’intuition, du mystère et de la féminité.
Mais qu’est-ce qu’une sorcière,...