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Les zones de conflit augmentent. Les diplomates s’agitent.

Publié le 12 août 2008 par Drzz

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Aujourd’hui mardi 12 août 2008, les fils infos nous inondent en temps réel de flashes contradictoires sur la situation en Géorgie, en Chine ainsi qu’au Proche et au Moyen Orient. A ce rythme, citer chaque source devient ridicule et impossible. Car DesInfos cite Iran Resist qui à son tour cite Middle East News. LSB cite le Monde qui à son tour se cite lui-même. LEXPRESS.fr cite l’AFP qui à son tour cite - évidemment - l’agence Chine Nouvelle. Pour ces raisons, je me limite ci-dessous à des faits et arguments crédibles que je peux corroborer.
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Les zones de conflit augmentent. Les diplomates s’agitent.

  
10:18 On apprend que la ville géorgienne de Gori est bombardée - aujourd’hui mardi 12 août - faisant des victimes tandis que des bâtiments universitaires restent en feu. La majeure partie du territoire de la Géorgie est occupée. La Russie semble avoir l'intention de renverser le gouvernement géorgien. Le président américain George W. Bush laisse d’ailleurs entendre ce mardi que la Russie semble vouloir renverser le gouvernement géorgien. « Ces actions menacent les relations avec les Etats-Unis et l'Europe », précise Bush. « Le gouvernement russe doit changer la politique qu'il semble mener et accepter l'offre de paix (de la Géorgie) comme premier pas vers la solution de ce conflit », demande le président américain. Le Premier ministre géorgien Lado Gourguenidze quant à lui annonce à la télévision dans la nuit de hier lundi à aujourd’hui mardi que les troupes russes sont entrées dans le port de Poti, un terminal pétrolier sur la mer Noire. Des troupes russes font en outre une incursion lundi dans la ville géorgienne de Zougdidi, proche de la république séparatiste d'Abkhazie. La Russie déploie 9.000 soldats supplémentaires en Abkhazie, qui s'ajoutent aux 2.500 soldats russes déjà présents dans cette région séparatiste de Géorgie. Le vice-Premier ministre russe Sergueï Ivanov estime sans sourciller qu'il faut un engagement écrit, signé d'une part par la Géorgie ; et d'autre part, signé par l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie (les deux républiques séparatistes de Géorgie) ; de plus cet engagement écrit doit proclamer que la Géorgie ne recourra plus jamais à la force. Le Pentagone de son côté déclare avoir été surpris par la rapidité de l'intervention russe en Ossétie du Sud et dit chercher encore à comprendre ce qui s'est passé exactement sur le terrain.

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Le quotidien Le Monde publie un article intitulé « Géorgie, OTAN, Kosovo : la revanche russe », article dans lequel on peut notamment lire : «…pour la première fois depuis la guerre soviétique en Afghanistan, Moscou a officiellement lancé une campagne de bombardements aériens contre un Etat souverain (...) C'est l'heure de la revanche russe : le moment choisi par Moscou pour passer à la méthode radicale, la guerre préventive. Avec comme objectif, semble-t-il, de porter un coup d'arrêt définitif à l'expansion de l'OTAN à l'est (...) La guerre, à partir des foyers des régions séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, intervient six mois après la déclaration d'indépendance de la province du Kosovo, que Moscou n'a cessé de dénoncer, sans pouvoir s'y opposer. Mais en prévenant qu'elle ne resterait pas sans conséquences, notamment dans le Caucase ». Un article de l'European Strategic Intelligence and Security Center sur les conflits gelés du Caucase du Sud informe : « La déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo, le 17 février dernier, immédiatement reconnue par les États-Unis puis par la France et une trentaine d’autres pays, dont plusieurs États membres de l’Union européenne, a eu pour conséquence ‘collatérale’, le déclenchement d’un inquiétant processus de réchauffement des ‘conflits gelés’ sud-caucasiens (Haut-Karabakh, Abkhazie et Ossétie du sud) ».

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Dans la matinée de ce mardi 12 août, il se confirme que trois navires militaires américains dont le Roosevelt et le Ronald Reagan font route vers le golfe Persique. Golfe persique où - rappelons-le - sont déjà présents deux autres navires militaires américains, l’Abraham Lincoln et le Peleliu. Des bâtiments de guerre britanniques et français, dont le britannique HMS Ark Royal le français Améthyste sont partie prenante de l’opération. Pour mémoire, jeudi 7 août, soit le jour de l’offensive géorgienne en Ossétie du Sud, une délégation iranienne rencontre discrètement en Turquie - via une médiation suisse - une délégation américaine. La rencontre échoue. On peut en conclure que la force d’intervention maritime renforcée se veut une extension militaire commune des actions diplomatiques menées contre l’Iran. C’est une concentration navale sans précédent depuis des années. Ces forces peuvent théoriquement déclencher une attaque. Les Russes et les Chinois sont occupés ailleurs. Les Russes en Géorgie. L’armée chinoise sur les sites des JO et dans le Xinjiang, suite aux attaques d’un groupe islamiste dans cette région, attaques renouvelées aujourd’hui mardi 12 août. Le Koweït annonce qu’il déclenche ses programmes d’urgences conçus pour se préparer à une situation de guerre dans le Golfe. Je lis encore qu’il est peu probable que Bush attaque l’Iran car cela peut semer le désordre en Iran et avoir un effet négatif sur les élections aux USA. Et je lis aussi qu’un blocus satisfait plus car il peut provoquer un soulèvement en Iran, mais avec une graduation dans la détérioration de la situation. Bien.

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Les zones de conflit augmentent. Les diplomates s’agitent.

  

10:45 Trois gardes de sécurité sont tués ce matin mardi 2 août dans un attentat près de Kashgar, dans la province du Xinjiang dans le nord-ouest de la Chine. L'attaque s'est produite à un point de contrôle routier à Yamanya, une ville située à une trentaine de kilomètres de Kashgar, dans l'ouest du Xinjiang où 16 policiers ont été tués le 4 août dans une attentat. Il s'agit du troisième attentat meurtrier dans cette région. Un touriste américain a en outre été tué à Pékin au lendemain de la cérémonie d'ouverture des JO.

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Ehud Olmert aurait proposé à Mahmoud Abbas un accord prévoyant un retrait de 93% de la Judée Samarie, selon le quotidien israélien Haaretz d’aujourd’hui mardi. Encore une intox ? En échange des 7% qu'Israël conserverait afin de préserver les communautés où vivent 250.000 Israéliens, Israël transfèrerait des terres aux Palestiniens près de la bande de Gaza. Les Palestiniens disposeraient d'un libre passage entre la bande de Gaza et la Judée Samarie sans contrôle israélien. Le transfert des terres et l'ouverture du libre passage entre Gaza et la Judée Samarie interviendraient après que l'Autorité palestinienne ait repris le pouvoir dans la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas. Le futur Etat palestinien serait démilitarisé. Olmert souhaite un accord tant qu'il est en fonction. Olmert a annoncé sa démission une fois son successeur élu à la tête de Kadima lors de primaires le 17 septembre. Mais Olmert devrait rester au pouvoir plusieurs mois en attendant de passer la main ou en attendant la tenue d'élections anticipées…

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Les zones de conflit augmentent. Les diplomates s’agitent.

   Djugashvili  alias Staline  
  
  

Deux spécialistes de la Russie - Isabella Ginor et Gideon Remez - signalent que les chars russes sont entrés dans la ville géorgienne de Gori, ville natale d’un certain Iosif Djugashvili, plus connu sous le nom de Joseph Staline. Isabella Ginor et Gideon Remez signalent par la même occasion que dans la foulée la Russie - c’est un peu plus crédible que l’amour sans bornes pour les frères ossètes - reprend le contrôle de la route du pétrole de la mer caspienne vers l’Ouest. La prochaine étape pour les Russes pourrait être l’Ukraine. L’Ukraine dont la partie orientale - minière et industrielle - est largement peuplée de russophones. Enfin, une partie de la flotte russe pourrait quitter Sébastopol, en Crimée, pour Tartus, en Syrie. Voilà.

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Ce mardi en fin de matinée, le président russe Dmitri Medvedev ordonne - c’est ce qu’il raconte tout au moins - l'arrêt des opérations en Ossétie du Sud. Selon lui, la Russie « a assez châtié Tbilissi et a restauré la sécurité en Ossétie du Sud ». Mais il ajoute que l'armée russe continuera « à se défendre et à repousser les attaques des forces géorgiennes »…

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Les zones de conflit augmentent. Les diplomates s’agitent.

  

Et comme tout est lié, le dictateur syrien Bashar Assad prévoit une visite en Russie la semaine prochaine. Il faut dire que les Russes n’ont pas apprécié que les Syriens réclament une implication plus forte des USA dans les négociations israélo-syriennes. La Russie elle aussi veut être impliquée.   Lors de sa dernière visite en Russie Assad souhaitait se procurer des S-300. La prochaine visite d’Assad à Moscou devrait débuter le 20 août et durer quinze jours. Puis Assad devrait accueillir Bernard Kouchner fin août à Damas et Nicolas Sarkozy - toujours à Damas - mi-septembre. A chacun ses petits soucis.

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Miguel Garroté

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Map/Still:Distribution of the Caucasian languages

  
  
  


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