Élisabeth Borne promet, le 4 août, anniversaire des 40 ans de la dépénalisation de l’homosexualité, un budget de trois millions d’euros pour créer des Centres LGBT supplémentaires et renforcer ceux qui existent déjà, ainsi que la création d’un « ambassadeur aux droits LGBT+"rattaché au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
Quelle superbe coïncidence que cet "anniversaire", attendu qu'on n'a jamais fêté ni les vingt ans ni les trente ans...
Pour les observateurs, cette position est une réponse politicienne, -et un parapluie – aux revendications des associations qui réclament la démission des ministres homophobes.
En effet, les associations laissent passer les vacances du mois d’août, l’effet canicule et autres diversions pour remettre le sujet sur la table dès la rentrée. Et le gouvernement n’ignore rien de cette opiniâtreté.
Il reste patent que la lutte contre les discriminations homophobes devrait être poursuivie sans relâche par un gouvernement soucieux des libertés individuelles, que cette action devrait être continue et spontanée, et non pas intervenir sous forme de réponse politicienne, et qu’il reste inadmissible, - et illogique – que des ministres au lourd passé homophobe continuent à appartenir au gouvernement.
Ou ils n’ont aucune fierté, ou ils n’ont aucun scrupule.
Qu’ils ne viennent pas nous dire qu’ils ont changé : demande-t-on à d’anciens racistes, d’anciens antisémites, à d’anciens tortionnaires s’ils ont changé ?