Le récit débute en 1919 par une crue monumentale qui submerge la petite ville de Perdido, dans le sud de l’Alabama. Fief du clan Caskey, ayant bâti leur fortune familiale sur des scieries et dirigé de main de maître par la matriarche Mary-Love, la ville se retrouve totalement sous eau. Parmi les rescapés, Elinor Dammert, une mystérieuse jeune femme aux cheveux rouges flamboyants, retrouvée indemne dans l’une des chambres de l’hôtel Osceola, va également perturber l’équilibre au sein du clan familial. Créature séduisante au passé nébuleux, cette dernière semble également entretenir une relation assez particulière avec la nature en général et avec la rivière Perdido en particulier…
« Blackwater » est avant tout une grande saga familiale qui dévoile progressivement les tensions et les secrets du clan Caskey. Pourvue d’une touche de fantastique, finalement assez discrète, mais suffisamment présente afin d’insuffler une atmosphère étrange tout au long de ce premier volet, l’ambiance m’a un peu fait penser à celle que j’adore dans les récit de Charles Burns. Ajoutez un brin de romance et quelques rebondissements bien placés, le tout au cœur d’un état du sud marqué par la ségrégation et l’exploitation des domestiques noirs, et vous obtenez une série qui se laisse volontiers dévorer.
Mais, malgré un personnage central intriguant et une ambiance mystérieuse attrayante, je ne pense pas poursuivre l’aventure car l’intrigue en elle-même a eu plus de mal à me convaincre et j’ai trouvé cette mise en place un brin trop lente à mon goût.
Blackwater, La Crue (Tome 1), Michael McDowell, Monsieur Toussaint Louverture, 256 p., 8,40€
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