Glace au café

Par Clementine4769

J'ai une sorbetière mais elle est tellement lourde que cela me coûte de la sortir du placard. C'est dommage car j'aime bien expérimenter pour faire des glaces et sorbets. Alors quand je suis tombée sur la recette toute simple sur le blog de Mamie Caillou je l'ai notée tout de suite sur ma to do list. Le hasard a voulu que le jour où j'ai préparé la recette je reçois par mail la même recette de Nigella Lawson . C'est donc une de ces recettes qui ont fait le tour de l'internet et maintenant aussi avec moi.

L'avantage est qu'il ne faut que très peu d'ingrédients, la glace se prépare sans sorbetière et le résultat est bon et crémeux.

Pour les glaces et le café les italiens sont les champions. Ils ont un lien très fort avec. L'italien ne prend pas le petit déjeuner à la maison, il le prend son café au bar et s'il le boit au comptoir il ne lui coute qu'1 € (prix pratiqué en juin 2022 à Tropea) et en plus on lui sert un verre d'eau fraîche avec. S'il le boit en terrasse c'est 1,50 €.

Et si vous ne pouvez vous déplacer au bar le bar se déplace chez vous (vu à Naples) :

Je vous l'ai dit le café est sacré en Italie et j'en ai eu encore la preuve lors de mon dernier séjour en Italie. On s'était arrêté dans un Autogrill au bord de l'autoroute pour une halte technique et pour prendre un café. Au comptoir j'ai découvert ce panneau qui méritait d'être pris en photo :

Et si on n'a pas les moyens de se payer un café, quelqu'un le paye pour vous. C'est ce qu'on appelle le "caffè sospeso" (café suspendu). C'est un café qui est payé d'avance par un client et qui est proposé à une personne qui ne peut pas se le payer. Cette tradition est née à Naples.

En Italie le café est essentiel et pour cette raison personne devrait se voir refuser le droit de prendre un café, même les plus pauvres.

C'est notamment ce qui a motivé la création d'organismes de charité entre guillemets de solidarité à travers le café : Vous entrez dans un bar et vous commandez un café. Vous le buvez, mais au lieu de payer 1 café, vous en payez 2, vous laissez donc un "caffè sospeso" (un café suspendu) qui reviendra à un inconnu qui est dans le besoin. On ne sait pas qui le boira. C'est le serveur qui décide à qui attribuer ce café.

Le 10 décembre est ainsi devenue 'Giornata del Caffè sospeso' . Cette idée a été lancée par l'association "Rete del caffè sospeso" ensemble avec d'autres associations culturelles. I ls ont décidé de célébrer cette vieille habitude en instituant "La Journée du café suspendu" le 10 décembre, coïncidant avec la Journée des droits de l'homme. L'objectif est d'exporter dans le reste du pays cette tradition typiquement napolitaine.
Dans le reportage que j'ai vu à ce sujet j'ai vu qu'un sans abri est entré dans un bar sachant un café lui serait servi sans qu'il aurait à le payer.

Je viens d'apprendre que l a tradition s'est importée dans l'Hexagone depuis quelques années. Partout en France, une multitude de bars et de cafés ont suivi ce mouvement populaire qui s'est notamment étendu à la" baguette suspendue ", pour coller davantage à la symbolique très forte que possède le pain en France.

Mais revenons à notre glace au café.

30 cl de crème fraîche
150 g de lait concentré sucré*
5 cl de café très fort ou 1 càs de café soluble
en option 1 càs de liqueur de café**
en option du chocolat noir râpé

Battre la crème fraiche avec le lait concentré, le café et la liqueur de café
Verser ce mélange onctueux dans un récipient que vous mettrez au congélateur pendant au moins 3 heures, mais mieux une nuit. Sortir la glace quelques minutes avant de la servir.

J'ai râpé un peu de chocolat noir dessus.

* J'ai trouvé au supermarché du lait concentré sucré en tube, bien plus pratique qu'en boîte si on n'utilise pas tout tout de suite
** J'ai enfin pu utiliser la liqueur de café contenue dans une mignonette que j'ai de je ne sais où.
L'avantage de l'alcool dans la glace est qu'elle gèle moins, elle est plus crémeuse.

Domenico Modugno Riccardo Pazzaglia 1958

'O llatte è buono e 'a ciucculata è doce'e Napule comm'a me,
e pure 'a cammumilla bene fa.
nun vonno sapé niente
e cámpano cu 'o ccafè.

Rinfresca ll'orzo e 'o vino fa felice
e sulo ll'acqua 'a sete fa passà.

Il latte è buono e la cioccolata è dolce
e anche la camomilla bene fa.
Rinfresca l'orzo e il vino rende felici
e solo l'acqua la sete fa passare.
Ma un milione di persone,
di Napoli come me,
non vogliono sapere niente
e vivono di caffè.

Comme nasce, tu siente 'o bebbé
ca dice: "Nguè-nguè, 'nu poco 'e cafè".
E ll'Inglese se scorda d' 'o ttè
si vène a sapé
"n'espresso" ched è.

Appena nasce, senti il bebè
che dice: "Nguè-nguè, un po' di caffè".
E l'inglese si dimentica del te
se viene a sapere
"un espresso" cos'è.

Ah, che bellu ccafè.
Sulo a Napule 'o ssanno fà,
e accussì s'è spiegato 'o ppecché
ca pe tutt' 'a jurnata,
'na tazza po 'n'ata,
s'accatta, se scarfa
e se véve 'o ccafè.

Ah, che bel caffè.
Solo a Napoli lo sanno fare,
e così è spiegato perchè
per tutta la giornata,
un tazza dietro l'altra,
si compra, si riscalda
e si beve il caffè.

Pe bevere 'o ccafè se trova 'a scusa.
Io ll'offro a 'n'ato e 'n'ato ll'offre a me.
Nisciuno dice "no" pecché è 'n'offesa,
so' giá seje tazze e songo appena 'e ttre.
Ma, mentre faccio 'o cunto,
'n'amico mme chiamma: "Gué,
e aspetta 'nu mumento,
bevímmoce 'nu cafè".

Per bere il caffè si trova una scusa.
Io lo offro a un altro e un altro lo offre a me.
Nessuno dice "no" perchè è un'offesa,
sono già sei tazze e sono appena le tre.
Ma, mentre faccio il conto,
un amico mi chiama: "Uè,
e aspetta un attimo,
beviamoci un caffè".

Ah, che bellu ccafè.
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Ah, che bel caffè.
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