« Minuit dans la ville des songes » est donc également le roman initiatique d’un rebelle marseillais qui a dû passer par la case prison pour croiser le chemin de la littérature, transformant cet enfant allergique à l’école en amoureux des livres, qui organise dorénavant des ateliers de lecture au sein des prisons afin de permettre l’évasion à grande échelle de nombreux détenus.
« Minuit dans la ville des songes » n’est pas seulement un magnifique ode à la littérature, mais aussi une invitation au voyage car la fuite de ce grand fugitif nous emmène de Londres à la Turquie, en passant par le Sud de la France, l’Espagne et la Corse. En tournant les pages de ce roman, le lecteur s’imprègne des décors gorgés de soleil que l’auteur décrit et restitue avec beaucoup d’affection.
« Minuit dans la ville des songes » est un livre parsemé de rencontres, qui ne rend pas seulement hommage à la littérature, à la nature et aux choses simples de la vie, dénuées d’artifices, mais surtout un hommage vibrant à sa maman, qui l’aura toujours soutenu, peu importe le chemin emprunté.
« Minuit dans la ville des songes » est l’histoire d’un cancre rebelle, tombé amoureux des livres, un homme qui a multiplié les bêtises, mais ce roman n’en fait certainement pas partie. Un autodidacte de la vie, qui dans un style alliant honnêteté et modestie, parvient à livrer un récit foncièrement humain… ainsi qu’un très beau personnage… celui qui m’avait déjà séduit sur le plateau de La Grande Librairie.
Minuit dans la ville des songes, René Frégni, Gallimard, 256 p., 19,50 €
Elles/ils en parlent également : Caroline, Dealer de lignes, Eric, Fab, Sylvie, Chantal, Des livres rances, Jean-Pierre
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