"Aventures de l'immortalité", dit le gros titre
sur cette image poignante du cercueil fermé de Evita
au cours de la veillée funèbre
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Le 26 juillet 1952, en fin de
journée, Eva Duarte de Perón rendait son dernier souffle, vaincue
par un cancer du col de l’utérus, une maladie incurable il y a 70
ans. Cet anniversaire est salué par une multitude de manifestations
publiques de toutes sortes : spectacles, conférences,
documentaire à la télévision, feuilleton inédit sur une
plateforme de VOD, minutes de silence, fleurissement de monuments et
de plaques commémoratives, expositions ad
hoc et même une
marche aux flambeaux ce soir.
Dans Clarín ce matin
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La presse écrite, même la plus
traditionnellement anti-péroniste, ainsi que les médias
audiovisuels sont remplis à ras-bord de cette commémoration, malgré
le voyage du pape François au Canada qui vole souvent la vedette à Evita sur
les unes puisqu’il y porte la somptueuse coiffe de plumes que les
peuples premiers lui ont offerte hier en remerciement de sa démarche
pénitentielle au sujet des crimes commis à leur égard par l’État
canadien. Sans oublier une médaille d’or argentine en saut à la
perche au championnat mondial d’athlétisme aux États-Unis.
Première page du supplément culturel quotidien
de Página/12 de ce matin
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Eva Duarte, qui s’était fait
connaître comme actrice, notamment de théâtre radiophonique, se
révéla, aux côtés de son mari épousé à la cathédrale de La
Plata en 1946, le président Juan Domingo Perón, démocratiquement
élu quelques semaines plus tard, une ardente et efficace militante
féministe et sociale qui implanta des changements profonds dans la
société argentine (droit de vote des femmes, partage de la
responsabilité parentale entre les deux parents, embryon
d’État-providence, etc.), toutes conquêtes que le coup d’État
de 1955 contre Perón tenta d’abolir et d’enterrer à jamais mais
qui refirent néanmoins surface plus tard et qui fleurissent
aujourd’hui dans les mouvements comme Ni una menos (contre le
féminicide) ou la militance pour la légalité de l’IVG.
En haut, titre principal sur la visite au FMI
de la nouvelle ministre de l'Economie
En dessous, François
A gauche, une buste de Evita
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Lorsqu’elle mourut, la jeune
femme à la chevelure blonde et rayonnante n’avait que 33 ans.
Dans La Nación, édition papier, de ce matin
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Ses obsèques donnèrent lieu à
la manifestation de deuil populaire la plus spectaculaire de
l’histoire argentine, au point que dès le lendemain, son corps fut
confié à un embaumeur espagnol puis exposé, quelque temps plus
tard, dans un cercueil de verre au siège de CGT jusqu’à sa
disparition après le coup d’État de septembre 1955.
Le gros titre commente la visite de la ministre de l'Economie
au FMI : "Avec des amis comme ça...", se plaint le journal de gauche
En haut, à droite, une manchette sur Evita
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Evita repose aujourd’hui au cimetière de Recoleta dans une tombe qui est toujours fleurie et devant laquelle pèlerins et curieux se succèdent sans fin.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’article d’hier dans Clarín sur Santa Evita, le feuilleton disponible dès ce soir sur une plateforme du groupe Disneylire l’article de samedi dans le magazine culturel hebdomadaire du groupe Clarín, Revista Ñ, sur le feuilleton et le sort du corps de la défuntelire l’article d’aujourd’hui dans Clarín sur le documentaire que s’apprête à diffuser ce soir la télévision publique argentine : un reportage du grand cinéaste argentin, Luis César Amadori, que l’on a récemment retrouvé (le film était réputé perdu depuis le coup d’État de 1955)lire l’article de La Nación sur les manifestations qui marquent tout au long de la journée le souvenir de la damelire l’article de El País, grand quotidien de Montevideo, qui s’intéresse au feuilleton puisque le rôle-titre est tenu par l’actrice uruguayenne Natalia Oreiro.