Lorsque j’habitais à Toronto, j’ai enfin pris le temps de lire « The Great Gatsby », livre culte pour les Américains ! Cette expérience canadienne ne m’a pas fait découvrir que les livres ; c’était une aventure quotidienne et aussi une découverte de la culture irlandaise…
The Great Gatsby
C’était il y a deux jours. Une soirée orageuse. Je rentrais à la maison après une journée de travail. Je venais de passer une heure dans les transports, pendant laquelle j’avais fini de lire « Gatsby Le Magnifique ». J’arrivais donc chez moi un peu abattue de ce sentiment que l’on ressent parfois après avoir achevé un livre.
Je crois que le dernier « choc » en date avait été « Le Grand Meaulnes ». C’est assez frappant de voir que les deux livres sont, sur plusieurs pointsn assez proches : le personnage principal, le narrateur, le nom du livre, l’époque, etc.
Arrivée à la maison, j’étais encore sous le coup de l’émotion. J’avais lu peu avant :
« Loin d’être le meilleur livre de F. Scott Fitzgerald, il est le livre d’une époque ».
Et « jeune indisciplinée » que j’étais, je n’étais pas d’accord.
« C’est l’histoire de l’American Dream of Life. »
J’étais contre encore une fois.
C’est « juste » l’histoire d’un gars fou amoureux d’une fille qui considère l’argent, la renommée et le succès plus important que tout le reste. Et je ne dis pas que je n’ai pas aimé ! J’ai même adoré au contraire. J’avais l’impression d’être dans le livre et d’être une voisine incrustée aux fêtes de Gatsby.
Parce qu’en fait, les vies décrites et les nôtres sont assez proches : profiter des soirées, dépenser son argent, se délecter des jolies choses, et savourer les petits moments.
C’est pleinement plongée dans ces pensées que je fus interrompue par :
« Hello Pauline, what’s the crack? »
Ce qui, en bon irlandais, signifie « hey ! quoi de neuf ? ».
Oui, la vie à la mode irlandaise continue. Une vie assez simple et paradoxalement tellement riche – culturellement, socialement, … J’aurai bientôt un nouveau colocataire car un des habitants va partir vivre avec sa femme.
Le nouveau, irlandais évidemment, est actuellement un de nos voisins et me salue à chaque fois par un « Hey Frenchie! Comment ço vo moun amie? » assez amical. Un nouveau colocataire bientôt donc pour rejoindre le 131 Lippincott Street.
C’est drôle comme c’est le bordel cette maison. A chaque fois que l’on me demande combien nous sommes, je ne suis pas sûre… 7 ? 7 + moi ? J’ai l’impression qu’il y a tellement d’allées et venues que je n’arrive plus à savoir. C’est sans compter celles et ceux qui viennent squatter pour une aprem, pour une soirée, pour une nuit ou un week-end…
Ce sont parfois nos voisins – mais comment se sont-ils tous rencontrés ?? -, parfois des personnes qui viennent rendre visite à quelqu’un. Et je ne vous explique même pas le bordel que ça peut laisser ensuite. Parce que sur … 6-7-8 (??) personnes : certaines sont sales, certaines sont extrêmement clean… Pas facile d’équilibrer tout ça ! Donc, ça va, ça vient … Ceux qui en ont marre du bruit et de la saleté quitte le 131 et s’envolent vers une nouvelle vie…
Moi ? Je partirai forcément. Pas toujours facile d’être la seule femme ET la seule non-Irlandaise dans cette maison de leprechauns ! Et puis, j’ai aussi un visa PVT d’un an. Je ne peux pas non plus rester ad vitam eternam… Il faudra penser partir à un moment donné…
Match de foot à Toronto
Revenons à cette journée de rêveries….
Donc. Un samedi après-midi ensoleillé à Toronto, qu’est-ce qu’on fait ? Eh bien, on regarde le match de foot avec son coloc. Si on m’avait annoncé ça ce matin quand je me suis levée, je n’y aurai pas cru… Champion League me voilà. Et franchement, qu’est-ce que c’est chiant…
Après avoir été captivée par le hockey, me voilà à suivre un match de football ridiculement ennuyant. Plus je regarde les visages des joueurs, plus j’ai l’impression de perdre des neurones tellement ils ont l’air stupide… Et les gueules des supporters… On n’est vraiment pas aidé…
Est-ce que cela se voit que j’ai une « petite » aversion pour le football ? Peut-être un peu oui. Il serait temps que je me calme… Non, je plaisante. Jamais sûrement 😉
Je crois que le pire dans tout ça réside peut-être dans le fait que le stade est plein. Le pire, c’est en fait que des gens paient pour ça. Sans déconner ! Vous ne voulez pas plutôt mettre votre argent dans un truc utile ??
Nan, le pire, ça doit quand même être que je regarde…
Malgré tout, petite pensée (grosse pensée même) à mon papa qui doit être en train de suivre, assis sur le canapé, peut-être même une bière allemande à la main.
Arf… Et moi avec mon espèce de gros rhume qui ne bois que du whisky ou du rhum en ce moment. La vie est injuste…
Est-ce que Gatsby aurait aimé ces matchs de foot ? Est-ce que s’il avait été footballeur, il aurait réussi à la séduire ? Est-ce que les instagrammeurs sont les Gatsby de notre époque ? Ca fait beaucoup de questions ça… Ca doit être la fièvre qui me fait disjonctée…
éé