Néanmoins, une guerre avec vrais gens qui meurent est plus grave que des andouilles avinées s’engueulant par blogs interposés. Comme tout un chacun, en période de vacances, je n’ai pas spécialement envie de suivre l’actualité… Mais ça va faire une semaine que c’est le bordel là-bas, il est temps d’ouvrir les yeux !
Abadinte m’a communiqué une niche d’informations. Loué soit Abadinte ! Comme un poulet. Pas de Brest dans l’Ain, de Loué.
Ca commence bien. Qu’est-ce donc que l’Ossétie du sud ? On fait semblant de savoir, mais en fait, personne n’en a jamais entendu parler !
« Une montagne de 3 900 km2 peuplée de 70 000 habitants, très pauvres : l’Ossétie du Sud est l’un de ces confettis du Caucase qui se distinguent avant tout par leurs passions nationalistes. »
Bon. Ca m’étonnerait qu’on puisse leur vendre des TGV et des centrales nucléaires à ces zozos. Et ils se permettent d’interrompre nos jeux olympiques pour organiser une petite guerre mondiale qui ne saurait s’arrêter qu’au prix d’une guerre thermonucléaire. Je me demande pourquoi on s’en occupe.
Si j’ai bien compris, l’Ossétie du sud fait partie de la Géorgie mais avait décrété, par referendum, en 1992, son rattachement à l’Ossétie du Nord, elle même faisant partie de la Russie.
Pourquoi cette offensive ?
Là-bas, en Géorgie, ils ont un jeune président un peu hystérique (tiens…). Ce gugusse voulait reprendre l’Ossétie du Sud pour faire plaisir à ses électeurs. Déclarer la guerre à la Russie, fallait oser. Il se dit : « Bah ! George Bush est bientôt à la retraite, les US ne vont pas bouger et les Européens devraient être obligés de nous suivre ».
Moi, je n’y connais rien, mais à ce stade de mes investigations, j’aurais tendance à dire : « Ben, mon gaillard, tu peux toujours courir. ».
D’un autre côté, les Russes aimeraient bien que les Ossètes (de charcuterie ?) ferment leur gueule et fassent réellement partie des leurs. Bref, sous des prétextes humanitaires, elle s’est engagée à défendre des les Ossètes (Anglaises ?) suite à leur referendum de 1992. Elle se trouve donc obligée d’intervenir.
« L’Ossétie du Sud (et l’Abkhazie) sont d’autant plus chères au cœur de Moscou que ce sont aujourd’hui les derniers territoires du Caucase où les Russes se sentent les bienvenus ». Je résume : avec le bordel en Tchétchénie, ils ne sont plus reçus à l’apéro avec un tchin tchin, ils préfèrent ne pas se fâcher avec les voisins Ossètes (sans tie break au cinquième).
Quels sont les enjeux ? Je parlais à l’instant de trucs humanitaires. C’était juste pour illustrer. Derrière tout ça, il y a des sombres histoires de pétrole et de territoires traversés par des oléoducs. En fait, je suis près à parier que ni les Géorgiens ni les Russes dans n’ont rien à cirer des Ossètes (de table) : il n’y a qu’une histoire de pognon derrière tout ça.
Bon. En première analyse, il semblerait de bon ton de défendre la Russie. Mais… Un éminent confrère suggère que tant qu’à faire la guerre, les Russes pourraient bien décider d’envahir sans vergogne toute la Géorgie. Ca ne fait pas non plus.
J’espère que vous y voyez plus clair après ces brillantes explications. Moi pas.
(Illustration piquée à Corse Matin : quand il y a des conflits auxquels on ne comprend rien, autant demander aux Corses)