Pour mémoire, voilà un billet publié en février sur les conditions de détention dans les CRA. Aujourd’hui, l’ONU “note avec préoccupation” que “de très nombreux” sans papiers et demandeurs d’asile “sont retenus dans des locaux inappropriés - zones d’attente dans les aéroports et centres et locaux de rétention administrative”, dénonçant plus particulièrement la situation de l’Outre-Mer et celle des mineurs non accompagnés. Le Comité regrette également que l’Etat français n’ait “pas ouvert d’enquête” sur des allégations de mauvais traitements d’étrangers et de demandeurs d’asile dans des prisons et des centres de rétention, “ni sanctionné comme il convient leurs auteurs”. Le comité des droits de l’Homme s’inquiète aussi du fait que des étrangers aient été renvoyés par la France “dans des pays où leur intégrité était en danger”, relevant par ailleurs que les étrangers ne sont “pas correctement informés de leurs droits”, notamment de celui de demander l’asile ou d’être assisté par un conseil. Il condamne la procédure dite “prioritaire”, permettant que l’expulsion physique d’un étranger ait lieu “sans attendre la décision d’un tribunal si la personne est renvoyée vers un “pays d’origine sûr” ” et épingle la France pour la durée des procédures de regroupement familial pour les réfugiés statutaires (source RFO).
Question: en faisant l’amalgame entre questions migratoires et problèmes sécuritaires, pose-t-on les vraies questions du développement des pays du sud? Nous plaçons nous dans une logique de réflexion durable? Car entre nous, avec les réfugiés climatiques à venir et les effets de la crise alimentaire, la situation n’est pas prête de s’arranger… donc il faudrait peut être considérer le problème sous un nouvel angle… non?