Ça lui a pris comme ça, un matin en sortant de son lit. Il s’est levé et puis il a décidé d’aller voir à quoi ressemblait le monde. Il a traversé son jardin, sa rue, son village et il a longtemps marché avant d’atteindre la route. Il n’avait encore jamais vu de route ni de camions. Il n’a jamais réussi à la traverser. Arrivé au milieu de la chaussée, un semi-remorque lancé à cent kilomètres heure n’a pas réussi à l’éviter. Ici finissait donc le monde. Il n’était pas si vaste après tout, pensa-t-il avant de cesser de respirer.