King of Stonks nous plonge dans le monde de la finance allemande et le bonus c'est que c'est inspiré du scandale Wirecard qui avait secoué le pays en 2020. Wirecard AG a été renommée CableCash AG dans la série et avait été créée en 1999 en proposant des services de gestions de risques, de production de cartes de crédit et traitement des transactions. Sauf que des irrégularités dans les comptes de l'entreprise l'ont conduit en 20202 à mettre la clé sous la porte. King of Stonks est une satire de la finance qui en s'inspirant de l'histoire vraie de Wirecard nous plonge dans une aventure entre fraude fiscale et personnages haut en couleurs. En six épisodes, King of Stonks nous raconte la montée de l'entreprise et sa chute suite à un article à charge qui a rapidement fait fuir les investisseurs et dévalué la société. Grâce à sa courte durée, King of Stonks est suffisamment rythmée pour nous offrir pas mal de rebondissements dans chaque épisode mais les scénaristes s'amusent de la façon dont les marchés financiers et les actionnaires ont une influence sur les décisions (même à court termes) dans les entreprises.
Felix Armand veut atteindre le sommet... pour devenir enfin un homme bien. Après tout, c'est lui le cerveau derrière la plus grande réussite de l'histoire des Fintech et d'Allemagne : CableCash AG. Malheureusement pour lui, entre affaires de blanchiment d'argent, investisseurs floués et pornographie en ligne, la chance tourne au moment de l'introduction en bourse.Grâce à un montage énergique qui n'est pas sans faire écho au Loup de Wall Street, King of Stonks n'a pas peur d'égratigner le milieu de la finance et de se moquer à la fois des marchés et de leurs irrégularités mais aussi de ceux qui sont derrière toutes ces grosses machines. Les personnages principaux deviennent ici des parodies d'eux-mêmes et je suppose que l'on n'est pas loin de la réalité. Mais on a envie d'aimer Felix et Magnus. Tous les deux sont amusants et participent finalement au bon délire qu'est la série dans sa globalité. La série n'a pas le temps de développer tout ce qu'elle introduit (ce qui par moment est dommage car elle se contente de parler des marchés financiers avec énormément de raccourcis et simplicité). Ce n'est pas la première fiction qui se moque du monde de la finance. D'autres sont déjà passées par là et Black Monday (Showtime) est d'ailleurs l'un de mes exemples préférés mais ici nous sommes en Europe ce qui permet d'apporter aussi une originalité à l'ensemble.
King of Stonks c'est aussi le monde des start-ups et la façon dont elles sont pour certaines construites sur des châteaux de cartes qui menacent de s'effondrer à tout moment. King of Stonks est pleine d'énergie, originale et les idées fusent dans tous les sens. Cela permet de donner un sens de l'action où le but est de ne pas s'ennuyer. Ce n'est pas parfait, parfois même too-much mais le but est clairement de s'amuser avec cette bande de personnages prêts à tout et surtout à se mettre des bâtons dans les roues pour réussite. Le chaos devient par King of Stonks se ressent donc dans le scénario pas toujours lisible mais même si cela manque cruellement de substance par moment à cause de la courte durée de la saison, c'est le genre de séries sans prise de tête que l'on a parfois envie de voir pour se moquer aussi un peu de ceux qui prennent les décisions sur les marchés.
Note : 6/10. En bref, une série énergique, originale et pleine d'idées qui se moque de l'histoire de Wirecard AG librement malgré quelques défauts narratifs qui n'empêchent jamais de passer de bons moments.
Disponible sur Netflix