La mairie de Paris rejette ces accusations et Karen Taïeb, adjointe au patrimoine, déclare "Nous ne voulons évidemment pas priver la capitale de la statue de Voltaire. Au contraire. Mais la statue est trop fragile pour retrouver son emplacement d'origine". La statue en pierre, datant de 1962 dont l'original en bronze avait été fondu en 1942, a été confiée au CNAP à Boulogne-Billancourt "afin de lui faire un diagnostic de santé". Le Centre national des arts plastiques, organisme dépendant du ministère de la Culture est chargé notamment de la restauration des œuvres. Il a nettoyé et consolidé la pierre endommagée, surtout à la hauteur du nez. Après un examen approfondi de la statue, les restaurateurs concluent que la pierre est trop fragile "à force de la nettoyer". Et Karen Taïeb de poursuivre "Elle ne supportera plus la pluie ou d'autres jets de peinture".
Il faut donc rechercher un endroit où installer la statue fragilisée de Voltaire "Il fallait un endroit public, accessible, visible de la rue et protégé des intempéries".
Jean-Pierre Lecoq, maire du VIe arrondissement de Paris révèle qu’on a imaginé mettre la statue au Couvent des Cordeliers 12 rue rue de l'École-de-Médecine mais l'accès est limité. On a aussi pensé au Quai Malaquais, devant l'Institut de France ou au bord de la Seine, mais il faut protéger la statue. On a également évoqué le quai Voltaire dans le même quartier. Une seule exigence, que la statue soit abritée des intempéries. Aussi le choix s'est-il porté sur l'ancienne faculté de médecine, siège actuel de l'Université Paris-Cité, rue de l'École-de-Médecine.
Pour Hélène Carrère d'Encausse "Cet endroit n'a aucun sens, Voltaire n'a aucun lien avec la médecine". Karen Taïeb rétorque "Ce n'est pas forcément l'endroit idéal", mais "cela permet à la ville de garder la statue". Celle-ci cependant n'appartient pas à Paris mais à l'État.
Il semblerait que pour l'instant, la statue se trouve encore au Centre national des arts plastiques en attendant une décision définitive... Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur Dernier week-end des vacances. C’est la rentrée et nous nous l’affrontons tous en traînant nos galoches, ne sachant pas trop de quoi elle sera faite. Il y a un an, nous avions encore l’espoir que les problèmes et autres difficultés liés au Covid-19...