Cet été 2022, je pense ne pas pouvoir beaucoup me déplacer pour aller voir des expositions d’art (raison familiale). C’est pour cela que j’ai déjà fait mon « choix du mois », juillet 2022!
J‘ai choisi de dire un mot sur les dernières séries du peintre Francis Orzel. C’est un artiste dont j’aime suivre le travail depuis de nombreuses années. En perpétuelle recherche, il évolue de façon fort intéressante.
Depuis quelque temps, il peint en exploitant, à sa manière, les traces que laissent les anneaux de croissance du bois.
Francis Orzel est un artiste. Et donc, son intervention permet à ces lignes de vie du bois d’entrer dans une nouvelle existence. Elles se mettent à raconter un autre univers.
Quand il pulvérise ses pigments avec son aérographe à bouche (c’est sa technique de peintre), je ne peux m’empêcher de penser qu’il insuffle en quelque sorte un second souffle à son matériau, à son support.
Les cercles concentriques du bois, plus ou moins réguliers, prennent chair. Se courbent, se brisent, s’inclinent… Tout cela dans une harmonie duveteuse, sableuse, mousseuse…Et avec une palette variée, mais toujours discrète et noble. Des bruns, des gris, des blancs, des bleus sourds et tendres, quelques ocres et rouges. Ils cohabitent avec les formes à tendance géométrique que peint habituellement Francis Orzel, celles qui évoquent des cubes, des cylindres, des plaques rigides, des rubans…mais peut-être aussi des troncs et des branches d’arbres.
Et Francis Orzel a le chic pour jouer avec les plans, les transparences et les lumières. Il ouvre des tunnels et des gouffres dont l’éclairage prend parfois un air de cosmos lointain…Il communique une étonnante profondeur à ses constructions picturales.
De temps à autre, il introduit des silhouettes vaguement humaines. Des apparitions qui viennent peupler ses paysages personnels.
Ses œuvres étaient jusque là d’habiles agencements de lignes, volumes et couleurs. Elles deviennent ainsi de plus en plus des récits.
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