Les Feux de l’été – édition 2022

Publié le 12 juillet 2022 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

LIVE REPORT – Voilà maintenant un mois que mon premier festival de la saison est passé. Bien connu dans la région pays de la Loire, c’est un festival de référence dans la catégorie ska-punk, tout ce que j’aime ! Un festival en 2 soirées avec une programmation monstrueuse après 2 ans d’absence. Suivez-moi sur cette édition à l’ambiance bouillante. 

Arrivée sur le site un champ fraichement fauché, installation de la tente, quelques jetons dans la poche pour s’acheter nos bières, direction la scène 2 où l’atelier tordu chauffe la scène.

VENDREDI

L’atelier tordu 

A mi-chemin entre Marcel et son Orchestre et Andreas et Nicolas, avec un soupçon de 3 fromages, L’atelier tordu a su ravir les premiers arrivés sur le site du festival. Un groupe bourré d’humour aux sonorités ska et rock festif.

Les négresses vertes 

Qui est-ce? C’est la question que l’on m’a beaucoup quand j’annonçais la programmation du festival à plusieurs de mes amis. Et je répondais en chantonnant « Voilà l’été », et là ça tilt tout de suite. C’est d’ailleurs avec ce titre que le groupe se présente sur la scène, cela plonge le public dans le bain directement. Evidemment, nous avons eu le droit aussi à « Zobi la mouche » et « sous le soleil de Bodega ». Un set très sympa pour une mise en jambe, une pinte d’ambrée locale à la main.

Opium du peuple

Allez maintenant, on rentre dans le vif du sujet punk, voici venu le temps des pogo. Opium du peuple, c’est un show visuel et auditif époustouflant. Ils sont spécialisés dans la reprise du tubes en version punk. Nous avons sauté sur un medley de NTM, « Santiano », « La corrida », « Tout l’amour que j’ai pour toi », et même « Le lion est mort ce soir » revisité à la cornemuse.

Ce soir, le public a sorti les chevaux, le circle pit n’a jamais été aussi large sur ce festival que je fréquente depuis 15 ans.

Ludwig von 88

Les papas du ska punk sont en forme pour enflammer le public. Il faut dire qu’après Opium du peuple, nous avons un public en feu qui ne demande qu’à pogoter. C’est punchy, c’est puissant, et les connaisseurs le savent, on retrouve ces quarantenaire (voire cinquantenaire) au milieu de la zone pogo. Quelques confettis viennent agrémenter leur tube incontournable « Louison Bobet ».

Celkilt  

C’est mon groupe d’amour, celui que je conseille à tout le monde pour passer une excellente soirée festive. Avec eux, je ne suis jamais déçue. Du violon, de la cornemuse, de la flûte celte et des gros riffs de rock en font un cocktail explosif. Les grands classiques du groupe sont repris en chœur avec l’entrain du chanteur : “What’s under your kilt”, “everyday st patrick’s day”. L’interaction avec son public, ça, Celkilt sait gérer à la perfection et c’est bien pour cela que l’on y passe les meilleurs moments. On a tendance à copier les gestes des artistes ; avec Celkilt, ça saute et ça virevolte, le public est donc automatiquement en feu et les pogo et circle pit s’enchaînent.

Marcel et son orchestre

Pour les fans de ska, Marcel et son Orchestre est un incontournable du genre, il y a peu de titre qui ne sont pas devenus des classiques. Ce soir, ils nous ont préparé une setlist de feu. “Où sont passées mes pantoufles”, “Comme un balai”, “Démangeaison”, “Médiseuse”, “62 méfie teu”, “Les frites”. Un public averti sait bien que pour voir Marcel, on vient habiller façon carnaval de Dunkerque.

Évidemment on vient au concert des Marcel pour faire la classique chenille sur “La fée Depovga”, voir les filles du public sur scène pour “Femme mûre”, ou voir le bateau slamer sur “Brrr au début elle est froide”. Et c’est bien la première fois que je vois le bateau réussir à faire le tour du public sans chavirer, une belle performance de ce spectateur des Feux de l’été.

Fidèles à eux-mêmes, toujours dans la déconnade, un concert parfait pour se défouler dans la bonne humeur.

SAMEDI

Heads up 

Pour démarrer la soirée, découverte de ce groupe de pop punk. Heads up, c’est du riff californien façon Green Day, Good Charlotte ou SUM 41. Le devant de la scène se rempli doucement avec l’arrivée des festivaliers, et Heads Up fait en sorte de mettre le site dans une ambiance de folie.

Soldat louis 

Maintenant que le public est chaud, il est temps de danser sur quelques gigues bretonnes, venues tout droit de Lorient. Le public s’enjaille dès qu’il entend 3 notes de cornemuse, et s’égosille sur « Tirer des caisses » et « Du rhum des femmes ». Gary parait très ému d’être sur scène ce soir. Son solo acoustique de « Encore un rhum » transmet beaucoup d’émotion à tout le public.

De son côté, Serge, le frontman nous fait plaisir à balancer quelques riff de « c’est un pays » juste avant de partir en solo électrique.

Ce concert fini en pogo sur « la gigues en do », et anthony (à la cornemuse) se laisse tenter par un slam en public.

Strollad  

Restons dans l’ambiance celte, Strollad vous appelle à venir faire la fête ! Le groupe vendéen habitué des scènes est là pour mettre le public en feu. Le classique guitare, basse, batterie accompagné d’un accordéon et d’une bombarde pousse le rythme ska punk à son paroxysme. Pour vous rendre compte, allez écouter « Celtiska » ou « Saint Malo » qui sont des classiques entendus aux Feux de l’été.

Le final met tout le monde d’accord, le groupe est en total symbiose avec son public grâce à leur titre « Ambiance ». Les enfants montent sur scène alors que le frontman demande au public resté en fosse de s’accroupir pour mieux sauter jusqu’à créer un énorme nuage de poussière. C’est ça aussi un festival dans un champ fraichement fauché qui n’a pas connu de pluie depuis plusieurs jours.

Inspector cluzo 

Clivage total de ce que l’on vient de vivre, Inspector Cluzo n’a pas attiré grande foule devant la scène 1. Alors que Strollad étaient 6 sur scène, ici, seul 2 artistes suffisent à enchainer des riffs de rock/blues bourrins. Une sacrée performance saluée par le public. On peut aussi noter que Inspector Cluzo doit enflammer la mainstage du Hellfest une semaine après cette performance. Ce n’est pas rien d’être programmé sur une si grande scène. Bravo messieurs Farmer !

Conclusion 

Comme à chaque année, les Feux de l’été restent fidèles à eux-mêmes. Toujours une belle programmation ska-punk qui a ravi les plus fervents du genre, même si je n’ai malheureusement pas pu couvrir les concerts de dernière partie. Une ambiance très familiale, fête de village qui permet de profiter à fond de l’infrastructure du festival. Les pogos et les slam à la pelle montrent bien que le public s’y sent à l’aise.

Dorine Renaud

Chroniqueuse, babacool à l’ancienne : Si Dorine faisait encore ses preuves en 2013, on peut maintenant officiellement déclarer que sa période d’essai est terminée. A ses débuts, la néo-parisienne tentait de laisser de côté ses années lycée durant lesquelles elle n’avait d’yeux que pour As de Trêfle, Merzhin et Debout sur le Zinc, mais le passé l’a rattrappée. Dorine voue à nouveau un culte au sonorités celtiques, tziganes et tout ce que vous écoutiez quand vous séchiez les cours plutôt que de réviser les annales du BAC. Bien sûr, on lui colle de temps à autre un album avec de la guitare électrique, mais son sale caractère de vendéenne (pléonasme) nous incite plutôt à lui laisser la couverture du prochain Fatals Picards.

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