Psychologiquement pas vraiment surprenant

Publié le 11 juillet 2022 par Falconhill

Je viens de lire l’article sur BFMTV : «Les psys de plus en plus sollicités depuis le Covid ». L’article est intéressant, mais je pense pour ma part que si explosion il y a eu, c’est que finalement la « banalisation de l’acte psychiatrique » est « devenue banale » comme le met en avant l’article. Et c’est bien. Maintenant, je vois des gens qui n’ont plus honte de dire qu’ils « voient quelqu’un » (il reste un peu de pudeur, comme quand on dit « il est parti » au lieu de dire « il est mort »). Ou encore « je me fais aider » (ie je prends des médicaments, d’autres emploient le terme « béquille »).

Pour autant, je pense que le mal-être, car c’est de ça que l’on parle, vient bien avant le Covid. Les gilets jaunes ont été une alerte d’une France en colère, mais aussi d’une France qui disait « je vais mal, aidez moi ». L’aide n’a pas été brillante…

Un très proche m’avait donné une vision très vieille France où « on avance avec une grosse paire de couilles parce qu’on n’est pas des pédés et des chialeuses ». Les psy sont là pour te piquer du fric, et d’ailleurs pourquoi tu as besoin d’aller voir un psy ?

Sur le premier avis, il n’y a rien à dire. Chacun ses opinions, même les plus connes et les plus rétrogrades. Sur la deuxième, je n’allais pas faire le cours entre psychiatre (médecin qui entre dans le cadre que je trouve aujourd’hui inadapté du parcours de santé orchestré par le médecin traitant ), psychologue, et d’autres comme psychanalistes mais je ne connais pas.Sur la dernière question, elle est soit personnelle, soit y en a pas. Généralement, ceux qui vont voir le premier le font parce que de la même manière que le médecin généraliste dirait d’aller voir un cardiologue ou un gastroentérologue, il te demande de voir un psychiatre.D’ailleurs, il faudra que j’écrive un jour un texte sur ce qui devrait être une priorité : famille, santé, travail (dans l’ordre), et l’inverse. Le travail qui brise la santé, et au final brise des familles. Mais ça sera un autre texte. Ca pourrait être un livre... 

J’avais fait une contribution sur la politique de santé lors des élections présidentielles pour LR (mais Philippe Juvin était là) et lors des législatives. J’avais notamment écrit cette simple proposition : « Développons une médecine psychologique et psychiatrique non pas uniquement pour soigner, mais aussi pour protéger et prémunir. Une médecine de prévention ».

Dans les discussions que j’ai eu, il n’y a que deux psychiatres dans le Haut Vaucluse (à partir d’Orange / ChateauNeuf du Pape jusqu'à Vaison la Romaine en passant par le joli village de Faucon). Un population urbaine et rurale. Je n'ai aucune idée en tête, mais rien que Orange, c'est déjà 30000 habitants. J’ai déjà parlé (ou pas) de ma vision de la santé, et de mon canton dont en 25 la population a été multipliée par deux et le nombres de médecins généralistes par deux. Mais oui, il y a besoin de psys.

Je termine l’article en reprenant une affiche de mon syndicat. Pas marrante, mais mon entreprise n’est pas sauvée des eaux, elle aussi accueille et emploie des gens souffrance…Comme la société. 

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