EBEL ELEKTRIK Plérin Fête du Légué 09/07/2022
Les habitants et les touristes, arrivés en masse aujourd'hui, apprécient le retour de cette fête au port.
Le thème s'oriente toujours vers la mer et la Bretagne avec plusieurs groupes traditionnels et le fest-noz vers 22h30.
On espère une meilleure position pour la scène que lorsqu'on a vu Brieg Guerveno en 2015, alors en mode métal. Nul doute qu'il attirerait plus de monde, à présent, mais son concert quasi privé d'alors reste un grand souvenir.
Cette fois, les organisateurs ont installé la petite scène, à l'opposé, juste après la brasserie le Mar' Mousse dont les clients vont pouvoir profiter du vacarme harmonieux.
On arrive à l'heure mais la régisseuse son, pointue, prend son temps, le nez sur sa tablette. Quelques petits bruits désagréables persistent.
Les musiciens, particulièrement cool (comme d'hab!) et patients, la taquinent mais prennent le retard sans stress allant même saluer quelques potes et faire la vidange avant d'en suer sous les sunlights car il fait agréablement bon pour ceux qui se dépensent moins (sauf en bière!).
Intro par l'orignal 'Intro'. La set-list collera quasiment à celle de Bonjour minuit pour la session Live
A la fête du Légué et au Mar' mousse, on aime la langue bretonne, ça tombe bien Ebel aussi!
Je ne vais donc pas redétailler la construction chiadée des morceaux mais seulement m'attarder sur ce qui m'a marqué.
D'abord, la puissance et la précision du son, excusent certainement le petit décalage à l'allumage. On entend parfaitement la musicalité de la basse, l'agilité de la guitare et les coups surmultipliés de la batterie.
Si je savais parler breton, je comprendrais aussi toutes les paroles, un peu rugueuses parfois.
Après un Sparfell (L'épervier) endiablé et bourré de riffs, son outro explose dans un orgasme électrique qui se termine par un mini solo de batterie d'Axel.
Ce diable a emmagasiné une sacrée confiance et sa complicité (musicale et amicale) avec Basile se remarque en permanence. On ne sait pas où ce dernier va puiser son énergie!
Son implication, de tous les instants, nous démontre sa grande souplesse et son humour délirant (on y reviendra).
A eux deux, ils assurent la défense et le milieu de terrain relayeur, Florian joue l'artiste en numéro 10 ou le finisseur en 9.
Nous étions une grosse dizaine devant la scène mais le barouf fait rappliquer les clients avec leurs bières et s'arrêter les passants qui ne passent plus!
Un groupe de trentenaires n'arrête pas de danser et se trémousser dans des mouvements qu'on a de plus en plus de mal à atteindre.
Globalement, l'osmose entre les 3 musiciens se ressent facilement. J'ai toujours entendu que le power trio était un système acrobatique où aucun ne devait se planter au risque de ... planter tout le monde!
Ben là, les sourires montrent la confiance mutuelle.
Le désert bleu (Gouelec'h Glas) fascine avec sa partie blues rock fiévreuse et son long passage psychédélique où les musiciens essaient de se perdre sans y parvenir et pourtant ça joue très vite (trop forts!).
Basile hurle... de plaisir et il interpelle le public en beuglant qu'il ne les entend pas!! Comment? T'as pas entendu comme un bruit?
'Sur la route'(War an Hent), fait croire qu'ils vont se reposer un peu, mais non, n'oublions pas le qualificatif ELEKTRIK dans leur nom!
Ah tiens, ça fait un moment que le boute-en-train joue moins au contorsionniste. Craquerait-il? Le voilà qui s'allonge à l'horizontal sur le dos sans s'arrêter de jouer et tout en continuant de faire des grimaces à Florian.
L'épouvantail ('Spontailh') ne trouve plus place dans les champs mais dans les potagers... 'Les quoi?' hurle Basile. Les potagers! T'es sourd? En même temps, avec le foin qu'ils font sur scène, ça m'étonnerait pas!
Basile se débat avec le fil blanc de sa basse qui s'emberlificote trop facilement. Je me méfie, s'il inverse le fil blanc et le fil rouge...
Le voilà heureux, il a aperçu, dans le public, son coiffeur qui ne semblait pas croire qu'il faisait partie d'un groupe de rock.
Un spectateur loue le travail de l'artisan qui n'a pas laissé beaucoup de poils sur le caillou du bassiste...
'Dourgi Beghouad' (l'ornithorynque) donne un prétexte à Florian pour fendre la foule et, jaloux, s'allonger aussi sur le bitume. Basile arrive à peine à se retenir, il finit à genoux devant le Dieu de la guitare.
Essoufflés, et debout, les 3 costauds attendent qu'on les rappelle et ne se privent pas de le dire. Le public, pantois, donne de la voix! Tout se passe à l'envers avec ces gars là!
Ils terminent avec un boogie effréné et pas piqué des hannetons.
Quelle énergie! Comment font-ils?
Moi, j'suis trop crevé, Noëlle aussi, on rentre me coucher...
Faut aller les voir live ces mecs, ils sont vraiment, ils sont vraiment phé-no-mé-nal lalala!!!
Rappel du line-up
Florian Ebel, chanteur, compositeur et guitariste
Basile Tuauden, bassiste
Axel Roudaut, batteur