Si vous êtes un grand fan de vélo, vous avez sans doute déjà des astuces pour récupérer les bidons des pros. Et vous avez certainement une belle collection qui trône quelque part, soit dans le salon pour les plus mordus, soit dans le garage pour ceux qui, comme moi, doivent âprement négocier la déco à la maison.
Mais pour celles et ceux qui ont moins l'habitude des courses cyclistes, c'est devenu encore un peu plus compliqué ces dernières années, pour des raisons environnementale mais aussi à cause du Covid. Si vous regardez les cartes et profils publiés par l'organisateur du Tour, vous avez sans doute remarqué que les zones de ravitaillements ne sont plus indiquées.
Comme je suis sympa :) je vais vous révélez quelques secrets (mais pas tous !) qui vous permettrons de récupérer le bidon de votre équipe préférée.
1. Aller au départ de l'étape
Oui, c'est l'idée la plus simple. Même sans moi, vous y auriez pensé. Donc ce n'est pas une véritable astuce. Juste un petit rappel.
A noter quand même quelques points importants :
- sur certaines étapes clés, c'est parfois difficile d'approcher les bus et les coureurs. Il peut y avoir de tension, et il faut savoir respecter la "bulle" des coureurs.
- en période de Covid, et c'est malheureusement le cas cette année, c'est encore plus compliqué.
- les cyclistes préfèrent souvent filer leur bidon aux enfants. On l'a vu l'an dernier, avec cette vidéo de Mathieu van der Poel qui a fait le buzz. Soyez donc "faire-play" et laissez aux mômes ces souvenirs qui feront grandir en eux la passion du vélo.
2. Aller à l'arrivée de l'étape
Là, c'est plus compliqué. Les coureurs grimpent souvent rapidement dans leurs bus.
Il faut saisir le bon moment !
3. Aller à l’hôtel des coureurs
Les fans les mieux informés savent ou sont logées les différentes équipes. C'est le genre d'info qu'on se refile entre passionnés.
Interrogez ceux qui savent (ex : sur les réseaux sociaux) et, si vous êtes sympa, il vous filerons une info en or. Surtout qu'un même hôtel héberge souvent plusieurs équipes.
Par contre, ça demande un peu de patience, car contrairement aux étapes, vous n'avez aucune certitude sur les horaires d'arrivée des coureurs.
Petit tuyau : n'hésitez pas à aller voir les mécanos. Mais là encore, sachez être respectueux parce qu'ils ont souvent peu de temps pour remettre en état l'ensemble des vélos de l'équipe.
Pour avoir un bidon, y'a qu'à demander ! (Source : L’Équipe)
4. Les étapes contre-la-montre (mais alors plutôt le départ)
Les étapes de chrono, ça peut être un bon plan.
De préférence, choisissez la zone de départ, qui réunis dans un même lieu, les bus, les coureurs qui sortent un par un, les mécanos qui bichonnent les machines et parfois même les interviews...
Alors oui, ne rêvez pas, un coureur ne vous filera pas son bidon juste avant de monter sur la rampe de lancement. Mais à l'échauffement, vous avez vos chances.
Mais encore fois, soyez respectueux de leur bulle et de leur besoin de concentration. N'allez surtout pas embêter ceux qui jouent gros ce jour-là (tout gamin, je me souviens de m'être fait engueuler par un certain Bernard Hinault... ça marque !)
5. La zone de collecte des déchets
La voila, la petite info de ce billet. Mais attention, il va falloir être rusé comme un sioux !
Premier problème : les zones de ravitaillement et de collecte des déchets n'apparaissent plus sur les profils du Tour de France. Mais grâce au Blog de l'Ardoisier, vous savez qu'il y en a une qui se trouve généralement à 20km de l'arrivée de l'étape (OK, parfois 19,5km, parfois 21.5km...). Il y a d'autres, mais elles sont plus difficiles à prévoir.
Deuxième problème : en période de Covid, la zone est interdite au public (règlement UCI). Donc si vous tombez sur des gendarmes zélés, je vous conseille de patienter. Restez le plus prêt possible de la zone et tentez de négocier avec les soigneurs des équipes. Ils sont là pour récupérer les musettes et bidons, mais ils n'hésitent pas à faire plaisir aux fans.
6. Faites-vous inviter par un partenaire
OK... j'avoue, là, ça devient un peu compliqué.
Mais si j'ai casé ici ce petit passage, c'est juste pour me la péter remercier encore une fois l'équipe Cochonou, qui, il y a quelques années, m'avait récupéré le bidon de Cadel Evans (ils m'avaient même proposé d'aller négocier celui de Lance Armstrong, mais j'avais refusé ;)
7. Laissez tomber le Tour, allez plutôt sur de plus petites courses !
Moi qui habite en région lyonnaise, je suis toujours impressionné par le différence d'ambiance entre le Dauphiné et le Tour. À quelques semaines d'écart, vous croisez les mêmes coureurs, parfois au même endroit, mais dans une ambiance radicalement différente. Sur des courses moins médiatisées que la Grande Boucle, les coureurs sont bien moins sollicités et donc bien plus accessibles.
Donc, si vous le pouvez, sortez de chez vous, de mars à juin, et d'aout à octobre et allez voir des courses !