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LEXI JAYDE Closer to closure EP 2022
Une drôle de dame (jeune) pour me changer des drôles de drames (mes écoutes récentes orientées metalcore)...
A 19 ans, LJ de LA cumule déjà les activités d'actrice, de chanteuse, guitariste, auteur-compositrice et de mannequin.
Elle collabore avec Goody Grace et Cigarettes After Sex et dévoile un 1er EP en juillet dernier 'Teenage diary' avant ce nouveau chapitre centré sur une rupture amoureuse.
Les titres se déroulent comme des étapes de catharsis qui mènent plus près de l'épilogue traumatique (ça rigole pas!).
Vous avez besoin d'un lexique? Lexi tend vers l'élégie tragique pendant que certains growlent et d'autres gueulent.
Rien n'interdit d'établir un lien avec Taylor Swift (This love), November Ultra ou Lauren Spencer-Smith.
La pochette présente le buste de la jeune femme de profil, songeuse, le visage soutenu par la paume de sa main.
Ses cheveux longs d'un noir profond et décorés d'un ruban blanc, pendent sur un léger chemisier blanc.
Nul flou artistique, l'impression est nette! Pas au top la Lexi!
Les larmes :
1-Intro
2-you don't deserve these tears
3-homesick
4-drunk text me
5-cruel intentions
6-hate to be you
7-self sabotage
8-gentle
9-someday
30 secondes d'intro confirment le diagnostic lorsqu'on entend des lamentations au téléphone.
Puis, la voix d'adolescente glisse sur des accords à la guitare acoustique et une base rythmique caressante.
Elle chante pourtant de gros mots à cause de son ex qui l'a trompée! Les paroles construisent une thérapie très intime.
Sur le refrain, les accords et sa complainte se marient délicieusement avec des choeurs à l'horizon.
'You don't deserve these tears' plante le décor en s'enfonçant dans une profonde tristesse.
On entend les doigts qui dessinent l'arpège sur les cordes et les changements d'accord.
Une gratte électrique lâche quelques plaintes lointaines, 3 notes au piano tombent les larmes.
'Homesick' accumule son lot de sanglots. La voix se gorge d'émotions qu'elle sait remarquablement retranscrire par beaucoup de vulnérabilité.
"Drunk text me" fait le buzz sur Tik Tok (non mémé! Ce n'est ni le bonbon ni les rongeurs de Disney mais un réseau social pour djeuns).
La chanson sonne résolument sincère et sans mascarade au point d'en devenir touchante.
Les arrangements, toujours à 2 guitares, une sèche, une électrique, comme perdues dans la brume, restent délibérément dépouillés.
L'orchestration s'épaissit plus loin avec des envols de violons et synthé lorsque le chant s'élève.
Sur 'Cruel intention', le battement, sur les cordes de guitare, frotte plus sèchement devant un gémissement à l'électrique, exprimant une sorte de colère.
Lexi se permet même quelques whou oh ouhouhouh doux et légers. Une batterie et une basse, tranquilles, font leur apparition.
La guitare électrique intervient joliment plus en avant en fin de morceau. L'intention ne parait pas si cruelle...
Les progrès psychologiques se remarquent par une rythmique plus forte à l'écoute de 'Hate to be you', la vengeance.
La voix gagne en puissance et la gratte délivre des accords vifs et plein d'assurance.
La belle se rebelle et les choeurs montent une chantilly délicieuse.
Après un passage en crève-coeur où Lexi s'est abrutie de souvenirs numériques et de pensées négatives, 'Self sabotage' fait dans la reconstruction et l'espoir, en ouvrant avec un synthé pulsé et délicatement ourlé.
La tonicité des fins arrangements et la batterie dynamisent ensuite la chanson. Les harmonies vocales, pleines d'emphase, en jettent juste avant un terminus au ralenti.
Derrière un bref synthé tournoyant, 'Gentle' démarre sur des cordes frottées. Après 40 secondes, un rythme sautillant et particulièrement entrainant emporte l'auditeur dans la danse.
L'ensemble des instruments portent cette même énergie disparaissant à la toute fin.
On sent Lexi un peu plus apaisée et pourtant, encore accrochée à son passé. Finneas, le frère de Billie Eillish, coproduit ce titre.
'Someday' déroule tranquillement annonçant une ballade. Mais non! Un rythme carré s'installe, peu après une minute, et la guitare électrique place des éclairs.
Le refrain, scintillant, apporterait presque du bonheur. Juste avant le final doucereux, l'instrumentation monte dans une énergie positive parfaitement perceptible.
Il faut reconnaitre une grande qualité d'auteur-compositrice à cette, si jeune, femme.
Sa sensibilité féminine, doublée d'une certaine naïveté juvénile, amène beaucoup de fraicheur et de naturel à ses compositions.
Ses morceaux vont très certainement toucher un public nombreux ce qui lui promet un brillant avenir.
Note: "self sabotage" was written by Lexi with Mikey Ferrari and Nick Ruth and co-produced by Grammy Award winner FINNEAS
"hate to be you" was written by Lexi with Mags Duval and producer Nick Ruth