Magazine Journal intime
Il a rassemblé toutes ses affaires dans un sac de cuir sombre qu’il porte en bandoulière. Quittant son foyer, il a marché sur les trottoirs de la ville jusqu’à ce que les trottoirs s’effacent et que la ville ne soit plus qu’un bourdonnement lointain. Alors il a continué par les chemins et les collines, atteignant la gare à la tombée de la nuit. Il se trouvait au milieu du rien, ou du presque rien, n’était-ce la gare qui le retenait au monde des vivants. Le train passera à minuit : au changement de date coïncidera son changement de vie.