Ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire, répétait un dirigeant. Je pense que, pour lui, cela signifiait "la fin justifie les moyens". "Je peux faire autant d'erreurs que je veux, tant que je suis PDG, ça ne compte pas."
C'est une pensée très américaine. J'ai fini par croire que l'Américain pensait que la vie était une lutte entre la masse des imbéciles et l'homme de génie. La marque du talent n'était pas de faire le "bien", par exemple de construire un monde durable, mais de rouler l'imbécile dans la farine, en lui faisant prendre des vessies pour des lanternes. La vie est un jeu absurde, est c'est le plus habile qui gagne. D'ailleurs, plus vous croyez à la science, à l'intérêt de l'humanité, à la justice, ou autre, et plus vous êtes facile à manoeuvrer.
En fait, tout cela est faux, probablement. L'histoire semble montrer que ceux qui écrivent l'histoire sont, tout bêtement, ceux qui savent écrire. Et il servent bien plus souvent leurs intérêts, rarement très glorieux, que ceux des vainqueurs.