Hier encore j'ignorais même son existence.
Comment est-ce possible?
Une telle femme, une telle âme, un tel parcours...
Je vous parle de Madeleine de Blic.
Ce nom ne vous dit rien? Jusqu'à hier, à moi non plus. Mais cette femme est tout simplement unique, humaine, bonne, altruiste...
Ce qu'elle fait?
Oh, si peu de choses...
Pour la faire courte sachez ceci:
A 27 ans, elle pèse 37 kilos. Elle est d'une santé fragile mais entend parler de la situation misérable des indiens. Elle part pour Bombay où elle fait la tournée des hôpitaux en même temps qu'elle découvre une misère incomensurable. Elle atterrit chez les soeurs de Cluny à Pondichéry et devient sage-femme. Elle voit des nouveaux-nés mourir plusieurs fois dans une même journée mais tient bon, aide du mieux qu'elle le peut.
Elle livre des médicaments dans les villages environnants, organise un dispensaire sous une hutte, tente de soulager divers maux mais surtout s'ouvre au sort des lépreux qui souffrent, même s'ils sont guéris et non contagieux.
A la suite de cela, elle va développer petit à petit des ateliers de travail pour ces lépreux qui sont chers à son coeur.
Un village entier sortira de terre grace à l'aide des étudiants du lycée français.
Parmis eux elle y rencontrera son futur mari: Arnaud de Blic qui ne fuit pas devant cette téméraire jeune femme ayant déjà adopté deux indiens. Ils auront deux enfants biologiques ensemble qu'ils élèveront à Toulouse (Audrey, c'est chez toi). La mère de Madeleine s'occupera des enfants lors de ses fréquents déplacements en Inde.
Revenue de Pondichéry et se rendant à Paris, elle rencontre l'Abbée Pierre qui lui offre des chaussures (elle était trop fauchée pour s'offrir ce luxe). Elle s'y rend pour financer son association: elle a besoin d'argent.
Elle monte alors l'organisme "Volontariat" qui parraine (entre autre) les études des enfants les plus démunis. L'organisme a choisi de scolariser dès la crèche les enfants les plus pauvres du quartier pour qu'ils partent d'un bon pied. Madeleine dit bien volontiers "Pour moi, l'éducation est plus importante que l'instruction. Il ne s'agit pas de remplir une cervelle, mais de devenir un homme ou une femme". Tout est dit.
Sa dernière invention? Elle a installé des enfants des rues loin des villes, dans une ferme autosuffisante (elle produit le riz, les légumes et les poulets nécessaires à la nutrition des bénéficiaires et des hôtes de Volontariat). Les enfants abandonnés vivent désormais par groupes de 9 sous la "tutelle" s'une "mère" qui vient elle aussi des trottoirs de la ville et qui les élève avec ses propres enfants.
Elle était partie en 1962 pour 1 an seulement en Inde.
Elle a 73 ans et continue de s'y battre sans relâche.
Source: magazine Femme du mois de juin 2008.
Pour aller plus loin: http://pagesperso-orange.fr/ouestsante/Volontariat.htm
Pour aider l'association, vous pouvez envoyer vos dons à Volontariat en Inde, 40 rue de Cronstadt 75015 Paris ou sur internet sur www.volontariat-inde.org