Autres articles
-
86 % des Français ont peur de l'inflation
-
Introductions en Bourse : forte baisse des émissions en Europe au premier trimestre 2022
-
Le rôle de la technologie biométrique dans la révolution des fintechs
-
Introductions en bourse : 2021, une année historique
-
Les gestionnaires de fonds ayant débuté leur carrière pendant une récession sont plus performants
La pandémie et la réouverture des économies occidentales ont créé un choc sur l’offre globale alors que les restrictions anti-Covid imposées en Chine et la guerre en Ukraine se conjuguent pour ajouter une tension supplémentaire sur les prix. L’inflation ne cesse de surprendre à la hausse même si la France reste l’un des meilleurs élèves de la zone euro à 5,8 %. « Il est malheureusement difficile pour la BCE de lutter contre une inflation issue d’un choc d’offre et non de demande. Or, les hausses de prix issues de la crise énergétique commencent à se diffuser sur les biens et services. Cette inflation importée agit par ailleurs comme une taxe sur le revenu des ménages. Au premier trimestre de cette année, le revenu réel des ménages français a reculé pour la première fois depuis le second trimestre 2020, au cœur de la pandémie » constate Romain Aumond, économiste chez BFT IM. Issues de ce choc d’offre inflationniste, les hausses des anticipations d’inflation ont contraint la Banque centrale européenne à engager un processus de normalisation de sa politique monétaire (fin des programmes d’achats d’actifs, relèvement pré-annoncé du taux directeur de 25 points de base le 21 juillet prochain) après des années de mesures ultra-accommodantes.
Sur les marchés, la baisse des indices actions français depuis le début de l’année se situe dans la moyenne européenne. « L’indice CAC Mid & Small a légèrement mieux résisté, mais le retard de performance de la catégorie par rapport aux grandes valeurs s’est accentué au cours des quatre dernières années. Or, les bénéfices des entreprises du Cac Mid & Small restent bien orientés et les taux de croissance des bénéfices par action de cette catégorie de valeurs sont attendus en forte progression alors que les niveaux de valorisations des smidcaps françaises affichent des ratios inférieurs aux moyennes historiques. Malgré une dégradation de l’environnement macroéconomique et une décollecte recensée sur les marchés actions depuis le début de la guerre en Ukraine, les fondamentaux de l’économie française restent bien orientés et les discours des chefs d’entreprises plutôt optimistes » relève Fabrice Masson, Directeur Gestion Actions chez BFT IM.
Parmi les secteurs à privilégier, les secteurs plus défensifs comme la santé et les biens de consommation sont à privilégier. Le secteur financier affiche toujours des décotes significatives et pourrait profiter de la hausse intervenue sur les taux. Les investisseurs peuvent également se tourner vers le secteur technologique, malgré le contexte défavorable aux valeurs de croissance, à condition de sélectionner des entreprises présentes dans des niches d’activité porteuses : l’économie circulaire ou encore les énergies renouvelables sont deux exemples de thématiques attractives.