« Les Poupées », ce sont six corps retrouvés dans une chapelle abandonnée. Cette scène de crime sentant très mauvais dans tous les sens du terme, le procureur décide tout de même de confier l’enquête à un commissaire surnommé le Cow-boy… ce qui en dit long sur sa méthode de travail et qui explique également qu’il soit actuellement dans le collimateur de l’IGPN. Afin de mieux cerner la psychologie du malade à l’origine de ce véritable carnage qui en promet d’autres, le commissaire Victor Venturi fait appel à une psychologue qui semble avoir le vent en poupe malgré un surnom assez ridicule…
« Les Poupées » c’est surtout une intrigue ficelée de main de maître par un auteur que je ne connaissais pas, mais dont je lirai incontestablement le prochain roman et probablement les précédents. C’est un scénario addictif, au rythme soutenu, que je n’ai pas su lâcher avant cette conclusion particulièrement réussie. Des chapitres courts dont les « cliff-hangers » vous incitent à poursuivre, une course contre la montre vis-à-vis d’un tueur méticuleux qui fait froid dans le dos et des révélations distillées avec parcimonie et intelligence… de quoi ravir les amateurs de polars !
« Les Poupées » c’est également un duo d’enquêteurs atypique, mais finalement aussi crédible qu’efficace, auquel on s’attache inévitablement au fil des pages. Un flic bourru qui dévoile progressivement ses blessures, épaulé par une criminologue qui ose lui tenir tête malgré son jeune âge, donnant naissance à une collaboration parsemée d’échanges amusants, qui contribuent à insuffler un brin de légèreté à cette affaire foncièrement sordide !
« Les Poupées » c’est une narration efficace qui alterne les points de vue au fil des chapitres, passant non seulement des deux enquêteurs aux pensées malsaines de ce tueur en série, mais invitant également à suivre cette femme venue s’installer comme voyante en Provence et dont le chemin finira par croiser celui de l’enquête…
Coup de cœur !
Mon meilleur polar de l’année avec celui d’Olivier Norek !
Les Poupées, Alexis Laipsker, Michel Lafon, 397 p., 18,95€
Elles/ils en parlent également : Stelphique, Anthony, Hedwige, Nadia, Morgane, Lire & courir, Lilou, Cindy, Rose, Nathalie, Delphine