Les Français parlent aux Français : Mongolie n°10

Publié le 11 août 2008 par Anne Onyme

Dans les steppes de Mongolie – Mardi 12 août 2008

Voilà on retrouve la piste…
Départ un peu tard ce matin de Khorgo… Notre ami Stéphane, adepte de la photo à l’aube dans la montagne est parti vers les 6 :00 du matin du camp… Il devait revenir pour le déjeuner. Vers 9 :00 toujours rien.  On commençait à s’inquiéter. 10 :00 toujours rien ; on envisageait de demander aux cavaliers mongols d’aller faire une recherche… Et puis on a vu  notre ami débouler là bas au pied de la montagne…
Nous sommes donc parti un peu tard, rassurés. Le groupe s’est en effet scindé en 2. Le groupe initial est reparti sur Tsetserleg. Stéphane, Camilla, et Pierre Henri, eux, ont décidé de rester pour aller admirer le cratère du volcan Khorgo...
Environ 200 kms de pistes. On a souffert : soleil écrasant, poussière sur la piste, ciel éclatant, lumière éblouissante,… Enfin c’est beau. Monts, collines, montagnes, disposés sur la steppe çà  et là… La plupart chauves… Mais certaines perruquées de forêt de mélèzes. De loin elles ont l’air très denses et sombres, mais quand on se rapproche, les arbres sont espacés, malingres… Et sur les sommets, ces mélèzes se détachent sur le ciel comme des cure-dents sur une nappe bleue ciel.
Après avoir passé un pont de bois branlant, nous avons fait le plein. Rencontre de 2 « peace and love » à savoir un jeune couple de Français chevelus et plutôt crados (remarquez ce n’est pas mieux pour nous…). Lui travaille au Canada. Elle : on ne sait pas. Ils « font » la Mongolie à cheval, ou louent les service de Mongols disposant d’une moto pour se déplacer…
Déjeuner au passage de la rivière Churluut, dans un boui-boui local. Je crois que le groupe adore : ce qui nous permet de nous rendre compte comme les gens vivent. Nous avons fait un sort au deuxième gigot. Et Michèle qui n’avait pas sa tête en l’air, nous a monté un aïoli vite fait. Il faut dire qu’elle était chimiste au CNRS dans l’étude des émulsions (il faut toujours mettre le sel tout de suite pour monter une mayonnaise ou un aïoli…). Bref, avec un bol de riz : un régal. Et nos chauffeurs mongols ont eu droit au plat national préparé par l’aubergiste : pâtes mongoles et viandes. Nous avons pu ainsi regarder à la télé un match de volley aux Jeux Olympiques. Vous allez me dire, comment avoir la télé en pleine steppe ? Et bien l’aubergiste s’est équipé d’une grande antenne satellite posée à même le sol, à l’entrée de sa gargote. Ce qui fait que lorsque quelqu’un passe devant, « no signal ». L’électricité lui est fournie par le réseau qui passe là. Sinon en pleine steppe il n’est pas rare de voir une yourte équipée d’un panneau solaire ou d’une petite éolienne.
Arrivée en fin d’après-midi à Tsetserleg. Une ville de type soviétique. HLM délabrés, immeubles administratifs décrépits, rues, que dis-je pistes défoncées… Malgré l’heure avancée nous avons pu visiter le musée qui, dans un ancien monastère présente la vie des Mongols il y a 200 ou 300 ans.En photo un coupe de Mongols coiffés du chapeau traditionnel dans la cour du monastère. Très intéressant. On devait aussi faire un tour au marché, mais malheureusement il était fermé.
Installation du camp prés d’une rivière bucolique. Souper dans la tente mongole salle à manger aux chandelles. Pierre Henri qui sillonne la Mongolie depuis des années nous a raconté des choses drôles, graves (« les politiques qui se servent… ») sur le pays… Et on a décidé de partir le lendemain de bonne heure pour environ 150 kms de pistes. Je doute que l’on parte de bonne heure, vu qu’il est 7 :00 et qu’à part les cuisinières qui s’activent, tout le monde roupille encore. En photo 2 jeunes Mongols qui nous ont rendu visite au camp hier soir…
Allez à demain peut-être. En photo : l’installation dite de recharge (de batteries) à partir d’un petit générateur électrique fonctionnant à l’essence, appartenant à Big Boudha (encore appelé par nos dames : gros nounours)… Et mon installation satelitaire marche toujours très bien.