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Congé d'Arras (et d'ailleurs)

Publié le 25 juin 2022 par Onarretetout

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C’est à Arras, au XIIIe siècle que des poètes inventèrent une forme nommée « Congé », un douzain octosyllabique. Jacques Darras, dans ce recueil publié par les éditions Cours toujours, relance ce « Congé », en modifiant un peu la forme. Chaque « Congé » évoque un lieu ou une personne. Il est composé de quatre ou douze vers, en alexandrins (ou presque). Voici deux de ces quatrains :

Lille
La Deûle à Lille, la Deûle, je l’ai tant adulée
Du temps où nous vivions Petite rue Saint-Étienne,
Puis les jours ont passé et la Deûle a coulé,
Regarde je viens seul y réfléchir ma peine.

Yolande Moreau
Qu’elle regarde la mer sur le sable de Mardyke,
Ou qu’elle peigne d’irréels vases de fleurs à Senlis
Au nom de Séraphine, c’est une géante faite femme,
Dose d’oser et d’osier — Yolande la Mannequine.

La rime n’est pas riche et parfois l’alexandrin boite : un pied lui manque ou il en a de trop. Certains de ces quatrains dans le livre sont regroupés par trois et voici le douzain d’origine. 

Empruntons à Jacques Darras la forme du quatrain et l’idée qui y préside : quelques mots pour un au-revoir.

Exemple :
Pont d'Ivry
Chantier permanent, départementale 19
Le pont sépare de Gaulle du Colonel Fabien
Chaque jour la ville change, à droite les Tours Duo
Et les marques demain au sol auront changé.

J’ai pris des libertés avec les rimes et avec les alexandrins : faites de même si vous voulez mais gardez bien le rythme. Choisissez un lieu, une ville, un rond-point, une place et donnez-nous quelques indications pour qu’on puisse l’imaginer (ou la reconnaître). Et postez votre quatrain dans les commentaires ci-dessous.


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