Jean-Luc Mélenchon auprès des travailleurs de M Real.
La campagne électorale :
Emmanuel Macron a voulu endormir les Français, les anesthésier. Les macronistes
ont attendu des signes du chef…qui ne sont pas venus. Il n’a même pas pensé à
faire adopter — avant le premier tour des présidentielles — par l’Assemblée nationale le paquet de
mesures prévues en faveur du pouvoir d’achat. Alors les Français se sont réveillés. Non
pas pour aller voter puisque l’abstention a atteint 53 % des inscrits mais pour
aller dire à M. Macron « ça suffit ! » Emmanuel Macron a paru fatigué,
sonné par la guerre en Ukraine mais pourtant rasséréné par le second tour des
présidentielles. Erreur fatale !
Mais il y a plusieurs manières de dire non. On peut choisir la voie républicaine. C’est ce qui s’est fait dans l’agglomération de Louviers. Philippe Brun, un homme qui n’a pas de couteau entre les dents, a coiffé sur le fil une parfaite inconnue du RN…que personne ne regrettera. Philippe Brun a conduit une campagne acharnée, collective, et finalement, il a touché l’en-but. C’est positif pour l’agglomération, pour la circonscription et pour les Eurois.
On peut aussi choisir…de ne pas choisir. C’est ce que la droite bien pensante a suggéré aux électeurs et électrices de la 4e circonscription. En adoptant le « ni, ni » les Priollaud, Questel, Terlez et consorts, ont placé au même niveau de détestation Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Pitoyable. D’autant que Philippe Brun n’a pas caché qu’il était socialiste et que Marc-Antoine Jamet a affirmé que la NUPES était le produit de la démission regrettable des dirigeants actuels du PS. Les arguments de la droite n’étaient donc que prétexte pour ne pas mettre en selle un adversaire bien inscrit dans le paysage local. Diego Ortega — il a joué le jeu de l’union — va plus vite que la musique en extrapolant et en visant les futures municipales. Aucun scrutin ne se ressemble et les enjeux locaux ainsi que les personnalités en lice dépassent souvent les simples règles arithmétiques. Il est bien trop tôt pour viser la mairie de Louviers.
Quant à JLM, il n’est pas ma
tasse de thé. Il parle haut et fort. Il bouscule, harcèle, apostrophe. Il a l’ego
bouffi mais ce n’est pas un adversaire de la République. Il est dans le champ
de la démocratie puisqu’il a été conseiller général, sénateur, député européen,
député national et même ministre de la formation professionnelle où il n’a pas laissé
de mauvais souvenirs. Le mettre au niveau d’incompétence de Marine Le Pen est
une insulte à notre intelligence à celle des citoyens et des citoyennes. Et c’est aussi commettre un contre sens politique et idéologique.
Mélenchon est certes un tribun populiste mais il respecte le fonctionnement
institutionnel, même s’il veut le changer, et sacrifie à l’idéal démocratique
français. Ni lui, ni son parti ne veulent assumer le pouvoir autrement que par
le suffrage. Tout est dit.