C’est un morceau de bois couvert de mousses qui a attiré mon attention. La mousse n’a besoin que d’un peu d’humidité et de lumière, elle n’a pas de racine, c’est le lieu que viennent habiter de petits insectes et de petites limaces qui sortent à 23 heures. Jonathan Bablon a trouvé ce morceau de bois dans la forêt, l’a ramassé sans avoir a priori de projet pour lui. Et ce sont les mousses qui se sont manifestées et lui ont fait signe. La relation s’est alors véritablement installée : la vie. L’artiste qui, depuis longtemps, observe et interprète les organismes, les organes, était servi, remercié même. Ses coraux, imitant les circonvolutions d’une imprimante 3D pour en dire l’artifice quand les mains sculptant épousent le vivant, sont là, debout comme des gardiens. De l’autre côté, des dessins au mur semblent indiquer la destination où mènent les trafics et tripatouillages du vivant. Ce morceau de bois, lieu de vie, est, entre ces deux espaces (coraux — éléments marins —, et paysages — espaces terrestres et aériens —) cependant sous perfusion. Que deviendrait-il si l’eau venait à manquer ?