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Live report de Maximum the hormone au Trianon

Publié le 22 juin 2022 par Tanja @HaKo_niwA
Live report de Maximum the hormone au TrianonPhotos © Kazushi Hamano

Onze ans d’attente, après deux ans de report à cause de la pandémie mondiale, ils sont là. Dire que j’attendais le retour de Maximum the hormone avec impatience est encore bien en deçà de la réalité. Le génial groupe de nu metal et punk hardcore est de retour en France pour deux dates. La première au Trianon et la second lors du festival du Hellfest. Troisième tournée en Europe, dans ce nouveau monde bouleversé qui ne demande qu’à s’éclater sur des riffs ravageurs. Entrez dans le mosh de l’enfer !

Live report réalisé pour Journal du Japon, texte augmenté d’anecdotes personnelles. Merci à Rage tour pour la photo.

Meet and greet

Après la Loco (où j’ai failli m’évanouir) et le Trabendo (qui m’a valu un rendez-vous chez l’ostéo), Maximum the hormone ouvrait le bal au Trianon pour la 1re date de cette nouvelle tournée européenne avant de partir en Espagne et en Allemagne notamment. Premier gros concert rock, metal japonais depuis plus de deux ans, les metaleux de tout poils attendaient avec impatience de pouvoir se déchainer dans la fosse. J’étais comme une gosse qui attend le père Noël. Deux ans sans concerts, deux ans sans m’éclater la voix (et le cou). J’avais besoin de ce concert j’en ai tellement rêvé depuis son annonce.

Live report de Maximum the hormone au Trianon

Pour la première fois une séance de meet and greet a été organisé et je vais y participer. C’est aussi ma 1re fois. J’ai déjà participé à des dédicaces, à des conférences de presse ou interviews mais pas de meet and greet. L’attente est longue l’organisation est un peu dépassée. Mais au bout de 50 min d’attente on entre enfin dans la salle. Je prends des goodies (un T-shirt et la serviette) et je repars attendre mon tour pour la photo avec le groupe. Quelques secondes de pur bonheur pour les amateurs du groupe.

Quelques années plus tôt à la séance de dédicace de Man with a mission à la Loco j’avais mis mon t-shirt de Maximum the hormone. Jean-Ken Johnny m’avait alors parlé et dit que c’était un super groupe. J’étais refaite. Pour le meet and greet, je décide donc de faire l’inverse. De mettre un t-shirt de Man with a mission (tout en sachant qu’ils sont potes et que Daisuke s’amuse beaucoup à faire des photos et des conneries avec eux). Et en effet ça lui a beaucoup plu il m’a fait plein de « Gow Gow ». J’ai pas capté la moitié de ce qu’il m’a dit car il parlait super vite, mais c’est pas grave. J’ai pu serrer la main de tout le monde (deux fois T0T !) faire une photo et repartir avec un poster dédicacé.

Aux portes de l’enfer

Ensuite, je monte m’installer à l’étage au premier rang pour avoir la meilleure vu possible sur la scène. A 19h les portes ouvrent et le reste du public prend place dans la salle. T-shirt noir, tatouage barbe et cheveux longs les metaleux sont dans place !

Aucune première partie ne chauffe la salle, tout comme c’est la norme au Japon, seul le groupe fait sont show ce soir-là. Le public est déjà remonté à bloc, prêt à rugir de plaisir partagé. Une première partie ? Aucun intérêt, le feu va prendre dès les premières notes. Leur titre éponyme ouvre le bal, la température monte d’un coup. Daisuke, Nao, Ryo et Futoshi envahissent la scène de leur présence charismatique. Ils n’ont rien perdu de leur fouge. Daisuke explique qu’au Japon le public n’a pas le droit de crier, ni de chanter depuis la reprise des concerts pendant la pandémie. C’est donc leur premier concert avec un public déchaîné. Ils sont donc heureux de pouvoir profiter !

Live report de Maximum the hormone au Trianon

Wall of death

Après deux titres un peu moins connus, mais parfaits pour entrainer la foule, ils enchainent avec What’s up, people?! l’un des génériques de Death note. Je m’étais promis de pas head banguer. Mais dès le 3e titre j’avais déjà oublié ma promesse. L’énergie que dégage le groupe sur scène est en parfaite résonnance avec celle dégagé par le public. C’est clairement un titre que tout le monde attendait pour se déchainer. D’anciens titres plus punk hardcore comme Abara bob font mouche. Il faut bien prendre des pauses entre les chansons pour discuter un peu et reprendre son souffle tant eux que les fans.
Ils reprennent avec A-L-I-E-N et son rythme épileptique. Voix d’outre-tombe pour un mosh des enfers, le Trianon a chaud (heureusement j’ai pris un éventail), pour se terminer sur la chansonnette toute mignonne de Nao. Maximum the hormone est le groupe des contrastes.

G’old~en~Guy est tiré de leur EP plus récent Korekara no Menkata Cottelee no Hanashi wo Shiyou un titre fourre tout délicieusement entêtant. L’enchainement avec Chu Chu Lovely Muni Muni Mura Mura Purin Purin Boron Nururu ReroRero est parfait. Un titre emblématique de leur album Bu-ikikaesu, un cocktail improbable entre de de pop et du metal hardcore qui largement inspiré Ultra Vomit pour leur titre Takoyaki. Fetus et Manard étaient d’ailleurs au concert en grands fans du groupe.

Otaku for ever

Nao et Daisuke prennent soin de parler quelques mot de français, ce qui est évidement très apprécié par le public, même si ce dernier se fait enguirlander (gentiment) quand il ne comprend pas. Ils prennent le temps de discuter, rigoler autant pour reprendre leur souffle que pour nous amuser. Grand moment quand Daisuke se met à réciter : « un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien », avec une prononciation pas si mal que ça !
La reprise avec l’autre générique de Death note : Zetsubou Billy fait mouiller encore plus le maillot à la fosse déchainée et ils continuent avec Bu-ikikaesu!! de l’album éponyme.

Pour introduire le titre F, il mime le début d’un « kamehameha », bien évidement les grands enfants que nous sommes faisons de même. Pour la petite histoire ce titre parle bien du Freezer de Dragon ball Z, ce titre a d’ailleurs beaucoup plu à Akira Toriyama tellement que le titre de F fut repris pour un des films de la licence : La Résurrection de ‘F’. On peut entendre la chanson durant le film, mais le générique de fin fut interprété par les Momoiro Clover Z.
Tout le monde pourra apprécier la bonne humeur et les chorégraphies et paroles de Rei Rei Rei Rei Rei Rei Rei Rei Ma Ma Ma Ma Ma Ma Ma Ma. Un vieux titre que le groupe joue encore, mais sans doute un peu moins connu.

Pendant le concert de Maximum the Hormone le danseur Atsushi Takahashi (ex-Dragon Ash) a fait une prestation, sorti de nul part il était lui-même en concert en France le 17 juin à la Flèche d’or. Il en a profité pour venir faire un coucou à ses potes. C’était une expérience assez surprenante de voir un danseur s’amuser sur scène de cette façon.

Live report de Maximum the hormone au Trianon
Mon poster dédicacé
Sueur et larmes

Nao prend la parole et cherche quelqu’un parlant japonais pour l’aider. Elle trouve quelqu’un à l’étage pour traduire ses mésaventures. Le jour précédent, alors qu’elle profitait d’une journée off pour visiter la capitale, elle s’est fait voler tout son argent dans le métro par des pickpockets. Elle voulait absolument nous dire qu’elle aimait la France malgré tout. Pour la petite histoire des fans ont fait une enveloppe avec un peu d’argent et lui ont remis à l’entrée de la salle avant le concert.

Le titre my girl est un hymne au vagin, que tout le monde mimera dans la salle, oui, même tous ces grands barbus dans la fosse. En toute logique ils enchainent avec Koi no sperm.

Le groupe quitte la salle pour revenir assez vite affublé de lunettes de soleil en forme de cœur pour jouer les encore. Daisuke est à la batterie quand Nao, qui a mis une jolie jupe bouffante  rouge pour l’occasion, chante face au public le titre Haikei VAP dono. Et quel meilleur titre pour finir ce concert mémorable que Koi no Mega Lover ?! Ce condensé de folie et de décibels met un point final à plus d’une heure trente de musique furieuse et entrainante.

Maximum the hormone est l’un de mes groupes préférés, leurs concerts sont irréprochables. Gros bonus cette année le concert à duré 1h30 ce qu’on n’avait pas eu la chance d’avoir les fois précédentes. On a pu profiter pleinement de ces quatre fous furieux. J’espère qu’on les reverra prochainement en France.

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