Si vous lisez ce numéro de printemps-été 2022 de Décapage (La littérature n’a pas dit son dernier mot), vous découvrirez certainement des auteur.e.s, mais aussi des moments de vie d’écrivains : un journal de Vincent Message, un entretien imaginaire avec Jacques Chardonne, quelques propos sur Gide, des chroniques littéraires, des récits d’écrivain.e.s racontant comment on a refusé certains de leurs livres. C’est vivant, savoureux, divers. Dans les dernières pages de la revue, vous trouverez des créations, nouvelles accompagnées d’illustrations.
Et, au milieu, un entretien approfondi avec Chloé Delaume. Même quand on a lu plusieurs des livres de cette autrice, on découvre ici beaucoup de choses. Par exemple, on y apprend d’où lui vient son goût pour les octosyllabes et les alexandrins qui rythment souvent ses textes. Vous comprendrez un peu mieux la nécessité qui l’a poussée à changer de nom, à choisir d’être « un personnage de fiction », ou, comme elle l’écrit elle-même dans Les juins ont tous la même peau : ne pas faire des métaphores mais être une métaphore. Vous découvrirez ses premières lectrices, premiers lecteurs, les musiques qu’elle écoute, ses « marraines-fées ». Elle dit aussi que le plus long temps passé par elle sans Word, c’est 48 heures, ce qui implique pour elle régularité et rigueur. Cet entretien montre une Chloé Delaume telle qu’elle est : bosseuse, attentive aux autres et non dénuée d’humour. Et, quand on a lu des livres de Chloé Delaume, suivi un peu ce qu’elle fait sur internet, et lu cet entretien dans la revue Décapage, on attend son prochain livre et ses films…