Kundera semble penser que l'on est condamné à se méprendre sur l'autre. L'incommunicabilité est un principe d'organisation de la société.
Ce que je constate est que l'on a "toujours tort", si l'on croit comprendre l'autre. Ma mère, qui me disait "qu'elle me connaissait comme s'il elle m'avait fait", est un parfait exemple de cette erreur fatale.
En revanche, croire que l'autre ne peut être compris paraît tout aussi idiot.
Il y a, en fait, entre ces deux idées reçues un juste milieu. Effectivement, l'autre est, a priori, un inconnu, et il fait tout pour le rester, en changeant sans arrêt. C'est ce qui fait, d'ailleurs, beaucoup de son charme.
De ce fait, s'il y a un espoir de le comprendre (de temps en temps, et approximativement), c'est en cherchant sans cesse qui il est.
Voilà ce que je tire de mon expérience...