Critiques Séries : Dark Winds. Saison 1. Episodes 1 et 2.

By delromainzika

Dark Winds // Saison 1. Episodes 1 et 2. Monster Slayer / The Male Rain Approaches.

Graham Roland (Jack Ryan, Fringe) méritait bien de donner à Zahn McClarnon sa propre série et AMC lui donne cette chance avec Dark Winds. Ce thriller mystique évolue de façon mystérieuse dans ces deux premiers épisodes mais ce qui fait encore plus l'intérêt de Dark Winds c'est Zahn McClarnon. Ce dernier brille dans ces deux premiers épisodes et donne à la série de quoi nous sustenter. Graham Roland introduit dans Dark Winds des éléments qu'il a déjà plus ou moins exploité précédemment dans d'autres séries tout en restant assez soft sur l'action puisque le principe même ici est le slow-burn. Dark Winds est un peu une sorte de nouveau True Detective avec des éléments spirituels bien introduits dès le départ. Pour le moment nous avons trois intrigues différentes à suivre : le meurtre de deux résidents d'une réserve amérindienne, un braquage impressionnant avec utilisation d'un hélicoptère et une conspiration. Afin d'en rajouter une petite couche, Dark Winds ajoute des éléments mystique et étrange qui peuvent parfois surprendre le téléspectateur.

Années 1970. Deux officiers de police Navajo recherchent des indices dans une affaire de double meurtre macabre. Leur enquête les oblige à remettre en question leurs propres croyances spirituelles et à accepter le traumatisme de leur passé.

La sauce prend dès le premier épisode. Les personnages sont tous attachants et notamment notre héros incarné par Zahn McClarnon. C'est lui qui tient toute la série. Même les moments parfois un peu moins sérieux permettent de faire évoluer la narration de façon fluide et simple. Cela permet d'ajouter souvent un contexte ou des éléments qui permettent de prolonger le récit. Rien n'est fait au hasard et tout ce que la série construit est alors brillant. Le décor de Dark Winds est lui aussi important. Nous sommes dans un thriller, des affaires de meurtres et le décor est ici soigné comme le récit. La série n'hésite pas non plus à parler des problèmes des années 70 et du racisme systémique envers les amérindiens (bien que cela ne soit pas forcément quelque chose qui appartient totalement au passé non plus). La série ne tombe pas dans le piège de transformer les amérindiens en sauvages nobles. On est donc loin de The Killing par exemple (dans sa façon de parler d'eux à notre époque contemporaine).

Dark Winds est donc une série brillante qui ne prend pas de pincettes et compte bien nous surprendre jusqu'au bout. L'histoire fonctionne du début à la fin de ces deux premiers épisodes. Il y a des surprises, des moments plus terrifiants et d'autres qui permettent de s'attacher aux héros. Le fait que le créateur ait travaillé sur Fringe ne m'étonne pas. On retrouve un peu la narration qui veut nous emmener dans plusieurs directions à la fois tout en trouvant le moyen de rassembler les intrigues et personnages. Ma curiosité est piquée et j'ai hâte de voir la suite.

Note : 9/10. En bref, une entrée fracassante qui donne déjà envie de prolonger l'aventure.

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