Au commencement était l'O de mon nom
une aurore liquide jaillissant de la nuit
l'ovale encerclé de mon visage
émergeant de l'eau.
Chaque goutte tombe au centre d'un cercle
célébrant ma naissance
dans la grande douleur
et dans la paix des pluies.
Je nomme l'O du sommeil la dérive
l'œil ouvert sur le ciel s'éloignant de la rive
où fêlure et folie se disputent mon nom.
L'anneau où je plonge, au cœur de la parole
est l'onde du silence que jamais ne traverse
le bruissement des voix
Au commencement était l'O de l'oubli
la pesanteur évanouie de la pluie
fluant vers l'océan
et mon corps tressé
d'une charge tremblante de feuilles
vaisseau lent.
Cécile Holdban
Partager cet article Repost0Poètes D'aujourd'hui
« Article précédent