L'arrivée sur scène de la star de la soirée, l'homme aux dents en or, j'ai nommé l'australien Genesis Owusu, est particulièrement tonitruante. Il est affublé de bandelettes sur le visage, comme sur la pochette de son disque et entouré de trois grands gaillards cagoulés. Ceux-ci sautent partout, prêts à faire un casse. Ils brandissent une banderole indiquant "Beware... The Black Dogs". Le décor est planté. Pourtant, à l'image de l'album, le ton va rapidement changer, alternant une variété de styles proprement hallucinantes, de Prince à Michael Jackson en passant par Stevie Wonder, ou des titres presque punk. Genesis Owusu est un personnage. Complètement azimuté. Ne reculant devant rien : le ridicule, le kitsch, le grand-guignol. En fin de concert, les titres deviennent plus calmes, limite gnangnan. Les trois "Black Dogs" finissent par enlever le masque, comme le chanteur ses bandelettes. On ne sait plus comment réagir, tellement le spectacle oscille entre le grotesque et la rage qui surgit souvent de manière impromptue. Réévaluant déjà son "Smiling with no teeth", injustement passé inaperçu en 2021 et pourtant fourmillant d'idées, un concert de Genesis Owusu est aussi une expérience en soi, qu'on n'est pas prêt d'oublier. Il est parfois agréable de sortir des sentiers balisés du rock indépendant, cher à ce blog. Une belle claque.
L'arrivée sur scène de la star de la soirée, l'homme aux dents en or, j'ai nommé l'australien Genesis Owusu, est particulièrement tonitruante. Il est affublé de bandelettes sur le visage, comme sur la pochette de son disque et entouré de trois grands gaillards cagoulés. Ceux-ci sautent partout, prêts à faire un casse. Ils brandissent une banderole indiquant "Beware... The Black Dogs". Le décor est planté. Pourtant, à l'image de l'album, le ton va rapidement changer, alternant une variété de styles proprement hallucinantes, de Prince à Michael Jackson en passant par Stevie Wonder, ou des titres presque punk. Genesis Owusu est un personnage. Complètement azimuté. Ne reculant devant rien : le ridicule, le kitsch, le grand-guignol. En fin de concert, les titres deviennent plus calmes, limite gnangnan. Les trois "Black Dogs" finissent par enlever le masque, comme le chanteur ses bandelettes. On ne sait plus comment réagir, tellement le spectacle oscille entre le grotesque et la rage qui surgit souvent de manière impromptue. Réévaluant déjà son "Smiling with no teeth", injustement passé inaperçu en 2021 et pourtant fourmillant d'idées, un concert de Genesis Owusu est aussi une expérience en soi, qu'on n'est pas prêt d'oublier. Il est parfois agréable de sortir des sentiers balisés du rock indépendant, cher à ce blog. Une belle claque.